Le festival Circulation(s), créé par l’association Fetart, a désormais sa galerie. Une façon pour Fetart de poursuivre sa mission de promotion de la jeune photographie européenne tout en trouvant les financements nécessaires au festival. (Photo d’ouverture © Pawel Fabjanski)
On connaissait les derniers jours de festival, où les visiteurs chanceux jouaient des coudes pour acheter les tirages d’exposition de l’édition achevée. Chez Fetart, les photographies finissaient par s’entasser et les artistes donnaient parfois leur accord pour que leurs œuvres soient vendues, une façon de limiter les stocks vite surchargés et, pour l’acheteur, d’acquérir une photographie au moindre coût. Mais attention, nous parlons bien ici de tirages d’exposition, non numérotés, non signés et – la plupart du temps – endommagés pendant la durée du festival. Pourtant la formule fonctionnait. C’est qu’il y en avait des pépites dans la sélection de Circulation(s) chaque année.
Financer le festival
Circulation(s) était un festival entièrement gratuit, l’association Fetart portée par ses bénévoles. L’idée : promouvoir la photographie européenne émergente – il fallait donc être le plus accessible possible. À l’origine situé à la Galerie Côté Seine et Trianon au parc de Bagatelle, dans le 16ème arrondissement de Paris, Circulation(s) s’est trouvé un lieu plus populaire, plus adapté à son public en l’espace du CENTQUATRE-PARIS, dans le 19ème arrondissement. Et Circulation(s) a pris de l’ampleur, pour le plaisir de tous, et Circulation(s) est devenu payant, mais pas trop. Cinq euros le plein tarif, un tarif réduit accessible à bon nombre de critères, une possibilité de se refaire l’exposition pour un euro sur présentation de son billet : le festival reste à la portée de tous les budgets. Mais pour faire de grandes choses, il faut parfois de plus grands moyens. Alors Circulation(s) est aussi devenu une galerie. Avec de vrais tirages cette fois, numérotés, signés et réalisés selon la technique choisie par l’artiste.
Pour l’instant, la galerie représente 31 artistes, tous issus des précédentes éditions du festival, pour un total de 215 œuvres. Le but est toujours de promouvoir la jeune photographie contemporaine mais l’association s’autorise à sortir des frontières européennes à l’avenir pour étendre son catalogue. En ce qui concerne les bénéfices, l’association explique que la galerie est « juridiquement indépendante de l’association Fetart puisqu’elle a un statut d’entreprise. Elle réaffirme toutefois son lien au festival en reversant ses bénéfices à l’association, permettant ainsi aux acheteurs de contribuer indirectement à l’action menée par Fetart. »
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