Entre 2015 et 2016, Diane Tuft a réalisé un reportage photographique sur la fonte des glaces, de l’océan Arctique jusqu’au Groenland. A travers sa série « Arctic Melt », elle dépeint un monde fragile et éphémère et surtout, elle nous propose un témoignage puissant sur l’état de notre planète. (Photo d’ouverture : Seascape, Greenland Ice Sheet © Diane Tuft)
Diane Tuft a toujours été fascinée par la couleur, la texture et la forme. Au cours de ses premières expériences photographiques – elle était alors au collège- elle immortalise la Forêt-Noire avec un film noir et blanc. Après s’être formée aux techniques de la photo, elle utilise son boîtier pour immortaliser les « moments fugaces », très souvent en pleine nature. « J’ai grandi dans un pays où la nature était ma cour de récréation. Je passais des heures à créer des scènes imaginaires avec des rochers, des brindilles, des feuilles et un petit ruisseau », nous confie-t-elle. Fascinée par les paysages vus du ciel et les abstractions produites dans la nature, Diane Tuft, considère la nature et les paysages comme de vraies sculptures vivantes et pense qu’il y a « un esprit caché dans la nature que nous, occidentaux, n’apprécions pas, (…) nous pouvons apprendre beaucoup de la nature, et c’est cela que j’essaye de capturer à travers mon objectif ».
Une épopée technique
C’est à bord d’un brise-glace nucléaire* qu’elle photographie la fonte drastique de l’océan Arctique. Car là-bas, la fonte de la glace est plus rapide qu’ailleurs. Si les conséquences sont connues de tous – la hausse des océans et plus tard, le déplacement de millions de personnes – elle partage un témoignage esthétique et poignant. Ce genre de reportage n’est pas simple. Outre les températures négatives, Diane Tuft a eu des difficultés à obtenir un permis pour sécuriser un hélicoptère à Svalbard (Norvège) et pour accéder à la base de recherche scientifique internationale Ny-Ålesund.
Pour créer ses images aériennes, elle a utilisé un Hasselblad H5D-50c avec une lentille de 210 mm. En plus d’être portable et facile à utiliser, il s’agit d’un boîtier idéal pour capturer le plus petit grain de neige plusieurs mètres plus bas nous confie-t-elle. Elle a aussi utilisé un objectif Hasselblad de 50-110 mm pour capturer le paysage dans ses moindres détails lorsque elle était au sol. Quant au Leica R7, il lui a été nécessaire pour réaliser ses clichés infrarouges en noir et blanc. Enfin, le Fuji IS Pro a été utilisé pour capturer numériquement la lumière infrarouge et ultraviolette.
De passage à New-York cet été, découvrez son projet « Arctic Melt » du 21 juin au 20 juillet 2017 à la Marlborough Gallery.
Plus de détails sur le site Internet de Diane Tuft.
*Comme son nom l’indique, il s’agit d’un bateau capable de briser la glace afin de construire une voie maritime. Ici, c’est la propulsion qui est assurée par l’énergie nucléaire.
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