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Flatland d’Aydin Büyüktaş, un monde en relief

Il y a 8 ans Par Anaïs Viand

Série renversante réalisée par le photographe turc Aydin Büyüktaş, Flatland réunit des clichés pris aux quatre coins des Etats-Unis et un monde riche en perspectives. (Photo d’ouverture : Empty Car park © Aydın Büyüktaş).

Parcourir les photos d’Aydin Büyüktaş donne la sensation d’être perché à 100 mètres de haut, dans un petit wagon de montagne russe que l’on s’apprête à dévaler à toute vitesse. Mais ici, nous avons le temps d’admirer la vue.

Derrière ces clichés qui peuvent donner le vertige, il y a un livre : Flatland écrit par Edwin Abbott Abbott en 1884. Son auteur y imagine un monde allégorique où les formes géométriques deviennent des personnages vivants. Des êtres à part entière dotés de consciences et de sentiments. Carrés, cercles et triangles ont ainsi développé habitudes et croyances. Les questions de hauteur sont également présentes dans le roman : «Vous vivez sur une Surface Plane. Ce que vous appelez Flatland n’est autre que la surface au sommet duquel vous vous mouvez (…) sans vous élever au-dessus et sans vous abaisser au-dessous.»*

Aydin Büyüktaş a été marqué par cet ouvrage et son auteur qui en 1884 racontait déjà les difficultés d’interconnecter les dimensions. Enfin, tout comme Edwin Abbott Abbott, il est intrigué par la troisième dimension. En parallèle, Aydın Büyüktaş analyse aussi beaucoup ce qui l’entoure. Par exemple, il constate que nous ne prenons pas le temps de regarder le monde dans lequel nous vivons et finalement, avec ses clichés, il nous met dans une position de voyeur. Ce détour est nécessaire pour comprendre plus en profondeur sa démarche et son projet réalisé fin 2016.

L’auteur, qui dès 1884, raconte les difficultés d’interconnecter les dimensions, marque Aydin Büyüktaş. Et tout comme Edwin Abbott Abbott, la troisième dimension l’intrigue. En parallèle, Aydın Büyüktaş analyse aussi beaucoup ce qui l’entoure. Il constate que nous ne prenons pas le temps de regarder le monde dans lequel nous vivons. Avec ses clichés, il nous replace dans une position de voyeur (d’observateur). Un détour nécessaire pour comprendre plus en profondeur sa démarche et son projet réalisé fin 2016.

Le travail nécessaire à la réalisation de tels clichés nous a intrigué. Aydin Büyüktaş nous livre quelques éléments chiffrés. Plus de deux mois de recherche sur Google Earth lui ont été nécessaires pour sélectionner les spots à photographier. Mais il en a également trouvé quelques uns par hasard. C’est la phase de collage qui lui a demandé le plus de travail. Si la période de shooting lui a pris un mois, celle du collage s’est étirée sur deux. Chaque réalisation réunit entre dix-huit et vingt photographies.

La série FlatLand, loin d’être plate !