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Lense

Rock en Seine by Boby

En août 2016, Lense confiait deux objectifs au photographe Boris Allin, alias Boby, pour un reportage sur le festival Rock en Seine. Retour sur son parcours, la photo de musique et ses impressions sur les produits. (Photo d’ouverture © Boris Allin)

Salut Boby, qui es-tu ?

Je m’appelle Boby, j’ai 26 ans. Je suis photoreporter membre du collectif Hans Lucas et je collabore principalement avec le journal Libération.

Comment as-tu commencé la photo ?

Quand j’étais plus jeune, je voulais devenir journaliste. J’ai rencontré un journaliste qui m’a dit que si je voulais faire ce métier, il fallait que je commence le plus tôt possible. Le lendemain, je créais mon blog sur la musique. J’ai vite compris que si je voulais que les gens lisent mes articles, il fallait des images. Alors je me suis mis à la photo.

© Boris Allin
Ton premier concert avec un appareil ?

Le tout premier c’était Raoul Petite, je devais avoir 16 ans. Ils ont plein de costumes, les filles sont souvent à poil, visuellement c’était génial pour moi. C’était un tremplin organisé par l’association Aix’Qui. À l’époque je participais pas mal à leurs événements, du coup les gars me connaissaient. C’est comme ça que j’ai pu faire les photos sur Raoul Petite. À la suite de ça, ils ont trouvé mon article cool et ils m’ont branché avec le site Concert and co. C’est là que j’ai fait mes premières chroniques.

Ton premier concert en tant que « pro » ?

Ma première accred’ c’était pour The Do et Tryo.

Tryo…

Oui, je me foutais du concert, quand on m’a dit que je pouvais être accrédité sur ce que je voulais, j’ai regardé ce qu’il y avait près de chez moi le lendemain. J’étais comme un ouf, le mec qui m’a accrédité m’a dit « c’est bon tu vas au guichet y a une invit’ pour toi qui t’attend ». J’étais paniqué à l’idée de me pointer comme ça… Le mec je l’ai harcelé il a dû se dire « mais c’est qui ce con ? » [rires]. À cet âge, quand tu as jamais vécu ça t’es trop stressé à l’idée de te retrouver au guichet comme un con sans ton nom sur la liste. Mais il y avait bien un badge pour moi à l’entrée. Même après, une fois à l’intérieur, j’ai mis un moment à capter que je pouvais accéder à des spots cool pour faire des photos. C’est en voyant tous les autres photographes avec des badges dans le crash que j’ai réalisé et que je me suis foutu dedans pour la première fois.

© Boris Allin
Depuis, tu as une belle barbe et tu fais un peu moins de concerts.

Aujourd’hui, je n’en fais plus que lorsque je suis payé ou quand c’est vraiment un concert que j’ai envie de faire. Un soir, j’ai reçu un appel de Tess Raimbeau du service photo de Libération qui me demande si je peux partir le lendemain au Havre pour faire un portrait du rappeur Médine. C’était un peu la photo de ma vie parce que je savais que si je la ratais, Libé ne me rappellerait pas.

© Boris Allin
Tu es allé faire des photos sur le festival Rock en Seine l’été dernier pour tester deux objectifs, un Sigma 150-600 mm de la série C et le 24-70 mm f/2,8 de Tamron. Tu nous racontes un peu ?

Le 24-70 je m’en suis servi pour faire de l’ambiance, des portraits de festivaliers, des plans un peu larges du festival. D’habitude j’utilise un 35 mm, je préfère les focales fixes, mais j’ai aussi un 70-200 mm pour la photo de concert. En reportage, c’est bien d’avoir une focale fixe parce que c’est toi qui bouges autour de ton sujet. Tu n’as pas la facilité du zoom, tu te rapproches ou tu t’éloignes, c’est un autre rapport. Du coup, là c’est un fonctionnement totalement différent et j’ai bien utilisé le zoom.

Qu’est ce que tu en as pensé ?

C’était la première fois que j’utilisais un 24-70. Ce n’est pas spécialement ma came mais c’est polyvalent. Je dois reconnaître que c’était pratique pour aller dans les pogos, photographier les meufs perchées sur les épaules des gars : quand t’es dans la foule, c’est beaucoup plus dur de se déplacer et le zoom est un vrai plus. Je travaille quasiment toujours à pleine ouverture donc là, pareil, et même à f/2,8 la qualité d’image est tout à fait correcte.

Et le 150-600 mm ?

Je n’avais jamais utilisé un truc pareil, le 70-200 mm c’était mon max. Tout le monde se plaint du poids des trucs mais moi je suis fort et costaud donc ça va. Un conseil pour les fragiles : utilisez un monopod. J’ai dû partir vite sur ce reportage, je n’ai pas eu le temps de me faire accréditer. Du coup, un télé de ce genre c’est parfait pour prendre quand même des plans des artistes sur scène quand tu es mal placé. Et particulièrement sur un festival comme Rock en Seine où les scènes sont super hautes, c’était cool de pouvoir aller au delà de 200 mm. La journée à f/5-6,3 [la pleine ouverture ndlr], il est trop bien. La nuit c’est un peu plus galère, il faut avoir un boîtier qui monte bien dans les ISO.

 

Qu’est-ce qui ressort de ce test ?

Contrairement à une séance de portrait où tu as un minimum de contrôle, même si tu ne connais pas le lieu où tu vas atterrir pour ta prise de vue, sur un festival tu as zéro prise sur ce qu’il va se passer. C’est pour ça que des objectifs comme ça c’est cool. Ça permet de parer à toutes les éventualités. En reportage de manif’, même si c’est pas toi qui gère l’action, tu es libre. Le problème de la photo de musique, c’est qu’il y a plein de restrictions, plein de codes et tu es de bout en bout dirigé par la com’. Il y a des groupes que tu ne peux shooter que de la régie. Il y a deux ans je me suis retrouvé à devoir shooter Blondie de la régie au 200mm, je me suis cassé au bout de trois photos.

www.byboby.com
Instagram : @odieuxboby

commentaire

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Il y a 7 ans et 9 mois

J’adore ce genre de photos ! Je suis amoureeeeeuse !

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