Grigoriy Shkarupilo fait partie de la vague minimaliste sur Instagram. Avec ses clichés géométriques et dépouillés, il porte à réfléchir : pourquoi le minimalisme marche-t-il si bien sur les réseaux ? (Photo d’ouverture : © Grigoriy Shkarupilo)
Du gris, du rose, quelques tonalités de bleu puis des couleurs primaires contrastées. Les compositions sont simples, géométriques, construites avec un sens irréprochable de la symétrie. Des détails renforcent l’effet de l’image, tels des accessoires de mode particulièrement en vogue ou bien les éternels animaux, une carte efficace à jouer pour rendre ses clichés Instagram viraux.
Le minimalisme sur ce réseaux a des beaux jours devant lui. Ce sont des profils presque monochromatiques, où peu d’éléments sont illustrés sur un fond aux teintes vives. Des comptes ayant des milliers de followers, passionnés surtout de mode, design et architecture.
Un genre photographique qui a connu un développement significatif avec les smartphones, les applications de retouche photo et le réseau Instagram, exigeant des images rigoureusement carrées pour un succès garanti. Pourquoi ce type de visuels marche-t-il autant ?
Le travail de Shkarupilo rentre dans cette vague, qui plus que le minimalisme en photographie, défend une certaine simplicité de lecture, un effet aéré et un langage visuel immédiat, permettant d’attirer le regard en quelques fractions de seconde. Loin du cliché paysager détaillé et riche de nuances, ici le spectateur tombe sur une vitrine qui, à bien des égards, dégage un sens de détachement et de froideur. Le monde, derrière l’écran, se dessine de manière parfaite.
Grigoriy Shkarupilo a tout à fait saisi le principe. Pop, universellement lisibles et d’impact, ses photographies parlent avec un langage presque publicitaire, ouvrant la voie à des nouvelles formes de création d’images typiques de l’ère des réseaux sociaux.
Le photographe, pouvant vanter une communauté Instagram de plus de 72.000 abonnés, s’amuse à introduire une touche de minimalisme décalé au sein de situations du quotidien. Ses clichés sont pris dans la rue ou dans des situations communes, qui transforment le détail banal en poster hautement décoratif.
A travers chaque image, il s’agit de dégager une ambiance bien précise et identifiée, de susciter des émotions facilement identifiables produisant un effet feel good qui séduit des milliers d’usagers à chaque publication. En sublimant un courant photographique ancré dans son époque, Grigoriy Shkarupilo fait de son smartphone un allié fidèle et expérimente les possibilités photographiques à travers cet outil, mélangeant communication de mass et pop art.
Source : Instagram
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