Découverte en se promenant sur Instagram, la jeune photographe Soraya Sanini immortalise les nuits queer et leurs personnages atypiques entre Paris et New York. (Photo d’ouverture : © Soraya Sanini)
Son univers éclairé au néon rouge a immédiatement retenu notre attention alors qu’on se baladait sur Instagram en quête de nouveaux talents à suivre. Comme beaucoup de jeunes photographes de talent, Soraya Sanini a fait ses expérimentations en soirée, attirée par ce territoire de tous les possibles qu’est la nuits urbaine. Un monde circonscrit peuplé de personnages hors du commun qui portent avec eux leur lot d’histoires insolites. Ces animaux nocturnes sont les héros étranges de ces portraits sincères, habillés uniquement d’une lueur rougeâtre.
« Ce qui me passionne avec le portrait, c’est l’échange que ça crée. J’aime bien l’idée que l’autre me donne quelque chose, une émotion, un regard, une vulnérabilité. C’est un moment intime entre la personne devant mon objectif et moi, et j’aime pouvoir en faire ressortir quelque chose d’honnête et de touchant », confie-t-elle. Le milieu queer et LGBT est pour elle le terrain d’exploration idéal, un espace safe où tous les corps sont valorisés et visibles. C’est la magie des nuits queer donc qui transparaît dans ces photographies, ces instants uniques où loin du regard de la norme, chacun peut être ce qu’il veut. Selon elle, lors de ces fêtes « …on peut rencontrer des personnes qui ont un fort univers, et une forte identité, et c’est ce que j’aime pouvoir immortaliser. De manière personnelle je ne m’identifie pas comme appartenant à la « norme », et je fais en sorte que mes images me ressemblent aussi.
Soraya a une vraie fascination pour la couleur rouge, depuis son enfance, couleur qu’elle adopte donc en photographie pour rendre ces ambiances alternant chaud et froid. Le rouge « peut représenter la sensualité, la colère, le sang, la romance. Et je trouve ça intéressant de jouer avec quelque chose qui pourrait assumer des significations diverses. Ça aide aussi a en faire sa propre interprétation. » Ce contraste presque cathartique entre froideur et chaleur confère aux images un certains magnétisme, une intensité qui nourrit la narration.
« J’apprécie beaucoup Paris car c’est une ville qui a beaucoup à offrir dans les milieux que j’apprécie. Récemment j’ai découvert New York et j’en suis tombée amoureuse. Déjà pour les lumières de la ville, il y a des néons tous les dixmètres, énormément de couleurs et de réflexions sur les buildings. Et la scène queer est incroyable. C’est une très grande famille, et ça a été un plaisir de pouvoir immortaliser ces moments, et ces personnes qui m’ont beaucoup touchée », raconte-elle. Elle qui a désormais fait de New York sa deuxième maison et jongle entre les deux capitales en quête d’aventures nocturnes à photographier.
Pour plus d’informations sur le travail de Soraya, suivez-la sur Instagram
Source : Instagram
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