Rencontres

Portrait de Lenser : Alain Castinel

Il y a 5 ans Par Costanza Spina

Toutes les semaines Lense met en avant l’un de ses Lensers, les lecteurs passionnés de photographie qui ont partagé leurs images sur le site. Cette semaine, nous vous présentons Alain Castinel. Pour participer, c’est par ici. (Photo d’ouverture : © Alain Castinel)

De Cuba au Cap Ferret, de Deauville à Biarritz, Alain Castinel aime photographier les littoraux. La mer est son élément et la vie autour de celle-ci l’intrigue et capte son objectif. Avec poésie, il retranscrit la douceur paisible de la vie au bord de mer, les promenades, les intérieurs chaleureux des maisons, les reflets mouvants de l’eau. Avec la délicatesse des grands photographes de rue, tels Cartier-Bresson ou Doisneau, il nous embarque dans un voyage photographique romantique et silencieux. Les plages désertes et ces étendues de sable racontent, sans besoin de parler, ses souvenirs et ses émotions.

Quel est ton rapport à la photographie ?

D’une façon générale, je ne suis pas très bavard. La photographie est un moyen formidable pour s’exprimer, sans faire de bruit, et c’est ça que je trouve formidable. On peut raconter des choses en silence, rendez-vous compte !

Comment as-tu commencé à en faire ?

Assez classiquement, au club photo de mon lycée. Mes parents m’avaient offert un Lubitel (appareil d’origine russe). Une sorte de Rolleiflex accessible financièrement. Ce que j’aimais, c’est qu’il était entièrement manuel.

Quels sont tes sujets de prédilection ?

Après une période d’une photographie « humaniste » (portrait en noir et blanc, au 35 mm pour avoir du contexte), je suis passé en couleur lorsque j’ai arrêté de voyager et que j’ai eu mon premier enfant. Des heures passées à faire des pâtés de sable sur la plage, j’ai eu envie de dégager une certaine monotonie avec des paysages de bord de mer, sans personne ou très peu de personnes.

Quel matériel utilises-tu dans ta pratique ?

Une focale : clairement le 35 mm. C’est la focale de l’oeil. C’est celle qui permet de composer. J’ai aussi un 50 mm mais c’est une focale plus contraignante. Quant à l’appareil, un jour j’ai eu la chance que Yann Arthus-Bertrand me prête son Leica. Depuis j’ai pu m’en acheter un, et j’ai un immense plaisir à l’utiliser.