Du 17 octobre au 17 novembre 2019 la Résidence 1+2 oganise le colloque « Photographie et science », qui veut rapprocher art et découverte scientifique pour envisager un futur meilleur. (Photo d’ouverture : © Matthieu Gafsou / Résidence 1+2 / Galerie C / MAPS)
Au coeur de la Chapelle des Cordeliers à Toulouse, se déroule la Résidence 1+2 qui accueille du 17 octobre au 17 novembre 2019 les colloques « Photographie et science », point de convergence entre ces deux discipline, mélangeant réflexion scientifique et savoir-faire créatif. Il est vrai qu’à première vue, tout oppose photographie et science : elles n’ont ni le même objet, ni les mêmes méthodes et finalités. Si la première s’inscrit dans la raison et la réalité, la seconde convoque le sensible et les imaginaires. Et pourtant les deux disciplines ont en commun de vouloir dire le monde, le questionner, le rendre meilleur, plus vivable ou simplement plus beau.
« Les quelques discussions que j’ai eu avec les artistes m’ont aidé à avoir une perspective sur ce que je fais. Nous, les scientifiques, nous sommes très accrochés à la réalité. Nous sommes des explorateurs, à vrai dire assez peu rêveurs. Avec eux, j’ai retrouvé cette part de rêve » déclare le parrain de l’édition 2019 de ce colloque, l’astro-physicien Sylvestre Maurice. Selon lui, le rôle de ces rencontres passionnantes est justement celui de créer une médiation entre rationalité et émotion, entre rêve et réalité, pour participer ensemble à la construction d’un futur différent.
Créée fin 2015, « la Résidence 1+2 a pour ambition de faire se rencontrer des personnes qui à priori n’avaient aucune chance de dialoguer ensemble. A mi-chemin entre création et partage des savoirs, elle associe la photographie avec les sciences, produit, valorise et promeut une photographie d’auteur en liens étroits
avec un patrimoine scientifique exceptionnel présent à Toulouse et en région Occitanie » explique le Directeur de la Résidence, Philippe Guionie.
Le colloque accueille cette année trois photographes d’exception. In primis, Matthieu Gafsou, qui mène une réflexion sur l’angoisse du futur, sur l’effritement d’une vision de l’avenir sereine. A travers son oeuvre, il souhaite traiter de ce sujet de manière intime, en se focalisant sur le ressenti de chacun d’entre nous plutôt que sur les grandes notions de collapsologie et de crise environnementale. Matilda Holloway, quant à elle, est fascinée par le laboratoire scientifique en tant que fabrique d’imaginaires. Elle a ainsi immortalisé la vie au sein des laboratoires scientifiques de Toulouse et de sa région.
Manon Lanjouère s’inspire de son côté du ciel et des étoiles, en questionnant le désir de dépassement qu’ils suscitent chez l’homme curieux, rêvant de pouvoir voler pour les atteindre.
A travers l’exposition de ces trois photographes, du 17 octobre au 17 novembre, la Résidence 1+2 propose une rencontre poétique et enrichissante entre photographie et science.
Source : Résidence 1+2
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