Cybersuveillance : Contrôle + Z
À propos de l’événement
Ce qu'il faut savoir
Face aux milliards de données personnelles livrées aux réseaux numériques, utilisées à des fins commerciales ou politiques, onze artistes se penchent sur les conséquences pour notre liberté de cette surveillance généralisée qui s’immisce dans nos vies sans en avoir l’air.
Leurs œuvres sont au cœur de la nouvelle exposition proposée à Guingamp par le centre d’art GwinZegal baptisée Contrôle + Z. Comme la combinaison de touches qui permet sur un ordinateur d’annuler l’action que l’on vient de réaliser. « Les artistes qui exposent essaient d’annuler cette surveillance, d’inverser la donne » explique Jérôme Sother le commissaire de l’exposition.
Sursaut de résistance
Venus de France, de Suisse, des Pays-Bas ou encore des Etats-Unis, les artistes s’inquiètent des dérives liées à l’utilisation de ces milliards de données collectées chaque jour. Ils détournent caméras et systèmes de surveillance pour interpeller leurs contemporains. Dans un sursaut de résistance, ils mettent en lumière cet état de fait en tentant de retourner contre leurs créateurs les outils de surveillance et de contrôle qu’ils ont confectionnés.
Comme avec cette compilation de visages photographiés dans une foule, à leur insu, par un dispositif de reconnaissance faciale russe, ou encore ce mur de photos des cent personnages les plus influents de la City de Londres. Des clichés flous, comme captés par la vidéosurveillance, et annotés par l’auteur qui livre leur salaire, leurs fonctions et les conflits d’intérêt dans lesquels ils peuvent être potentiellement impliqués.
« Contrôle + Z » – jusqu’au 23 février 2020 – Centre d’art GwinZegal, 4 rue Auguste-Pavie 22200 Guingamp – Ouvert du mercredi au dimanche, de 14 h à 18 h 30. Entrée libre.