Sylvie Valem – Lambeaux de passage
À propos de l’événement
Ce qu'il faut savoir
L’exposition itinérante de Sylvie Valem, à l’atelier l’Oeil Vert, réunit deux séries réalisées entre 2017 et aujourd’hui. «53 rue Jean Rongière» (2017 – 2018) amène le visiteur dans l’enfance de la photographe.
Elle habitait une maison avec jardin dans la rue qui donne son nom à la série. Suite à la perte de sa mémoire, l’unique souvenir qu’elle garde est un arbre, un cognassier dans lequel elle grimpait.
Ce travail photographique est une tentative de créer et de se réapproprier ses souvenirs d’enfance. «Altitude 1110 mètres» (2019) nous amène dans le Jura, où l’artiste a passé de nombreux hivers. Son seul souvenir est le paysage enneigé. Ce travail est l’essaie d’une recomposition de la mémoire.
« Je suis photographe. A 38 ans je perds la capacité à me souvenir de mon passé et celle de mémoriser efficacement mon présent.
Subitement alors le monde est impalpable, je suis comme anesthésiée ; la photographie participe dès lors à une possible et potentielle reconstruction de mon histoire.
Je traverse la vie comme un fantôme, sans regarder avec attention ce qui m’entoure, sans pouvoir m’imprégner des lieux. Sitôt vu, sitôt oublié, le paysage disparaît, devient flou, impalpable. Tout est éphémère.
J’oscille de la mélancolie à la tristesse, de l’enfermement à l’étouffement. La nature, les arbres, le ciel sont un rempart à cette constante absence de moi-même, de mon histoire, de ce présent qui, aussitôt vécu, devient du passé dont je perds toute substance. »
Sylvie Valem