Cassio Vasconcellos pose son objectif sur des paysages aériens afin de nous montrer notre planète surpeuplée et provoquer la prise de conscience nécessaire à un changement de style de vie et d’urbanisation. (Photo d’ouverture : © Cassio Vasconcellos)
Depuis près de 40 ans, le photographe brésilien Cássio Vasconcellos utilise son appareil photo pour raconter le monde qui l’entoure, le monde industrialisé et l’impact que nous avons sur la nature. Après avoir travaillé pendant de nombreuses années comme photojournaliste, Vasconcellos a réorienté sa carrière vers des projets et des expositions personnelles. Il a notamment réalisé Collectives, une série continue de photographies saisissantes qui montrent la Terre vue du ciel en dénonçant les effets de la surpopulation des espaces.
Depuis 2008, Vasconcellos a utilisé son amour de la photographie aérienne pour créer des photomontages élaborés. Dans les photos finales, des objets fabriqués par l’homme s’étendent dans l’environnement à perte de vue, en créant des forment géométriques. Des autoroutes entrelacées aux rangées de véhicules soigneusement garés, chaque image est un labyrinthe d’activités, portrait d’une planète bouillonnante, remplie de béton et de ferraille.
« Mon inspiration pour la série Collectives est précisément ce que j’ai vu qui se passe autour de nous : l’immense quantité de choses et d’espace dont l’humanité a besoin pour vivre sur la planète à notre époque. C’est effrayant, surtout la quantité de déchets et de débris que nous produisons, et cela m’impressionne beaucoup. Dans les images, toutes construites à partir de centaines ou de milliers de photographies aériennes que j’ai dans ma collection, je réinterprète tout ce que je vois. C’est ma perception et, par conséquent, un portrait de ce que je pense symboliser notre époque » explique le photographe dans une interview à My Modern Met.
En mettant toutes ces images l’une à côté de l’autre, le photographe crée des vues surréalistes mais vraisemblables. Des scénarios fascinants qui ne sont pas dépourvus d’une certaine forme de beauté mais qui cachent pourtant en leur sein un message fort, urgent, provocateur par moments. Il nous appelle à revoir notre manière d’investir les espaces terriens. A questionner la façon dont nous dialoguons avec la planète.
Le travail du photographe est très long. Il démarre avec des recherches géographiques et virtuelles conduites grâce à Google Earth. Il comporte ensuite tous les aspects techniques propres à la prise de vue aérienne. Par la suite, le travail de montage nécessite un vrai questionnement sur la crédibilité de ces paysages qui doivent paraître tout à fait plausibles.
Pour les photos des aéroports, par exemple, 800 heures de post-production ont été nécessaires afin de créer ces perspectives et qu’elles soient bien agencées.
« J’espère que ces images pourront aider d’autres personnes à mieux réfléchir sur notre mode de vie actuel, et sur les nombreuses cicatrices nous laissons sur la planète » conclue Vasconcellos, éloquent à l’image et à l’écrit.
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Source : Cassio Vasconcellos
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Ajouter le vôtreUn beau témoignage de notre fin annoncée