Dans le premier numéro de 2021, Vogue Italia décide de se consacrer aux animaux après des longs mois de confinement, loin de la nature. Un message d’espoir mais aussi un statement en défense des droits des animaux. (Photo d’ouverture : © Heji Shin)
Pour la première fois de son histoire, Vogue Italia consacre un numéro entier et sept couvertures de collection aux animaux. Le numéro de janvier 2021 accueille les animaux dans ses pages papier et numériques comme une invitation à se recentrer sur le monde naturel après des mois passés chez soi. Il vise à attirer à nouveau notre attention sur l’urgence environnementale qui n’a pas été rendue moins immédiate par la tragédie de la pandémie et à souligner une leçon importante, à savoir que tout simplement, le monde ne tourne pas autour de l’homme.
Chaque début d’année le magazine italien lance une couverture d’exception. Pour 2020, ce fut l’édition sans photos, composée uniquement de dessins, afin de réduire l’impact carbone du média. Cette année, le monde animal est mis à l’honneur et les modèles jouent un simple second rôle. En proposant un riche ensemble de couvertures, Vogue Italia a choisi de ne pas offrir une image confortable et domestique de la vie naturelle. Au contraire, ses portraits sont variés, ils mettent en exergue des animaux souvent brutalisés par l’industrie alimentaire ou des bêtes exprimant tout leur côté indomptable. Les images d’agneaux, de loups, de panthères et de souris visent en somme à défier l’illusion d’un monde anthropocentrique.
« Il y a douze mois, nous avons lancé un petit message symbolique en produisant un numéro entier sans photographie de mode. Ce faisant, nous avons réduit notre empreinte carbone, au moins pendant un mois, et nous avons rappelé que nous ne pouvons pas attendre des autres qu’ils changent leurs habitudes si chacun d’entre nous n’est pas prêt à démontrer d’abord son propre engagement », explique Emanuele Farneti, rédacteur en chef de Vogue Italia.
« Cette fois, nous avons voulu laisser les animaux prendre le dessus… les animaux n’existent en fonction de nous, ni en fonction de ce que nous voudrions qu’ils soient. Il est presque trop simple de souligner combien les effets du Coronavirus nous l’ont rappelé, par la façon dont il est apparu et dont il a eu un impact sur nos vies, libérant des espaces que la faune s’est réappropriés, au moins temporairement. Et il semble presque trop évident que l’industrie de la mode, comme toute autre activité économique, doit se demander où se situent les limites de l’exploitation des ressources naturelles. »
Plus d’informations sur ce numéro, ici.
Source : Vogue Italia
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