Du 15 septembre au 31 octobre, le festival Visa pour l’Image s’exporte à la Villette pour une exposition de photojournalisme en plein air. (Photo d’ouverture : Tchétchénie, février 2000. Cette femme a été chassée de chez elle par les Russes qui dynamitent tous les immeubles de peur que les combattants tchétchènes reviennent s’y cacher. Son mari et ses deux fils sont morts, il ne lui reste que le portrait de son mari et deux tapis. © Éric Bouvet)
Depuis plus de trente ans, le Festival International du Photojournalisme Visa pour l’image – Perpignan présente l’actualité du monde. Une occasion unique de se replonger dans les événements de l’Histoire de l’année écoulée, dans les différents sujets et points de vue liés aux faits de société, aux conflits, aux constats sur l’état du monde. Pour cette 4e édition de Visa pour l’Image – Perpignan à La Villette, deux projections présentées par Pauline Cazaubon et Jean-François Leroy se tiendront dans la Grande Halle ainsi qu’une exposition de photographies grand format en extérieur sur le parc.
Fenêtre grande ouverte sur le monde, le festival raconte les histoires de photojournalisme internationales, que ce soit dans les rues de Perpignan ou dans le parc de la Villette, en rappelant à son public qu’ailleurs les barbelés, les snipers, les maisons en ruine et la misère sont la vie quotidienne de millions d’individus. Pour la quatrième fois et à l’occasion de la 33e édition du festival, La Villette a décidé de tendre un pont entre Perpignan et Paris et d’offrir au public parisien la possibilité de s’immerger, à son tour, dans l’actualité du monde.
Le Covid traverse les expositions, notamment avec « Vie et mort à New Delhi » du photographe Danish Siddiqui (Reuters), « Mon Portugal » de la photographe Patricia de Melo Moreira (AFP), ou « Double Peine », un travail collectif de l’agence Myop.
D’autres expositions posent les réflecteurs sur les conflits les plus tragiques et parfois moins médiatisés de notre époque mais aussi les plus connus et durables, comme le conflit Israélo-Palestinien, immortalisé par Fatima Shbair, lauréate du Prix de la Ville de Perpignan Rémi Ochlik. Sans oublier les crises migratoires, comme celle tragiquement expérimenté par les migrants tentant de fuir à travers la frontière de barbelés que la Hongrie bâtit à la croisée du territoire serbe. « Pour la première fois à Visa », a souligné Leroy, « il y aura une exposition d’un photographe anonyme… pour des raisons évidentes de sécurité » sur « la Révolution du Printemps en Birmanie » commente Jean-François Leroy, le président du festival.
« Dans cette époque en proie aux nouveaux obscurantismes, où l’indignation fait rage et où nous sommes à la fois acteurs et victimes d’une désinformation anxiogène, ces reportages nous permettent de réfléchir et de mieux comprendre le monde dans lequel nous vivons », écrit Jean-François Leroy dans son édito.
Du 15 septembre au 31 octobre au Parc de la Villette. Projections : vendredi 8 octobre 2021 à 20h / samedi 9 octobre 2021 à 20h.
Source : Visa pour l’Image
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