Paper & Glue est le nouveau long-métrage qui suit l’artiste français JR à travers le monde en dévoilant les coulisses de ses projets les plus monumentaux. Sorti le 10 décembre, il est visible dans certains cinémas aux Etats-Unis. En attendant qu’il soit diffusé dans l’hexagone, en voici quelques images. (Photo d’ouverture : Paper & Glue © JR)
Dans Paper & Glue, JR tourne la caméra sur son propre travail alors qu’il construit certains de ses projets les plus monumentaux. Des premières vidéos de graffitis illicites capturées sur les toits de Paris la nuit, à la frontière entre les États-Unis et le Mexique, en passant par les favelas de Rio de Janeiro, jusqu’à une collaboration actuelle dans une prison en Californie, le film suit JR dans sa démarche. Le documentaire montre comment le travail du photographe et artiste plasticien retourne dessous dessus les communautés dans lesquelles il prend forme en transformant ensuite les portraits des résidents en images de synthèse exposées à grande échelle sur les principaux bâtiments de ces quartiers. Des installations accrocheuses qui changent la perception que chacun se fait d’un lieu précis.
Le film fait suite à Faces Places, nominé aux Oscars, qui a été réalisé par JR avec Agnès Varda. Le but, comme toujours dans l’oeuvre de l’artiste, est de donner une voix à des personnes et des lieux qui sont souvent négligés. Un résumé de ces dernières années, de la vie et le parcours de JR, jusqu’à son adolescence.
« Au moment où j’ai fait beaucoup de ces enregistrements, je n’avais pas l’intention ou la conscience qu’ils pourraient être utilisés de cette manière. Le fait que mon travail soit revenu sur le devant de la scène illustre le pouvoir du film, et le pouvoir du papier
et de la colle » explique JR. « J’espère que ce film renforcera le caractère essentiel de l’art et la capacité qu’il a de modifier nos croyances les plus ancrées. En remettant en question nos attentes à l’égard des gens et des lieux, j’espère changer nos perceptions du monde. »
Dans le documentaire, JR utilise sa vision et son style pour déconstruire la manière « loin des yeux, loin du cœur » de laquelle le grand public observe parfois la situation de ceux qui souffrent. JR se sert de sa plateforme pour tisser ensemble ces portraits actuels, empreints d’émotion, afin de représenter la voix globale des femmes et des hommes qui ne sont pas entendus.
« Ce que j’ai particulièrement apprécié en regardant les archives, c’est voir comment son art affectait ses sujets, en particulier les personnes marginalisées, et être témoin de leur fierté et de leur joie » raconte le monteur du film, Keiko Deguchi. « Lorsque je visionnais la matière brute de ce documentaire, je ressentais ce sentiment contagieux. Mon espoir était de créer un film qui condense ces sentiments et les tisse en un long métrage cohérent. »
Source : paperandgluefilm.com
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