Les trois lauréats du Prix Nouvelles Ecritures de la Photographie Environnementale 2022 promu par le Festival La Gacilly abordent chacun la crise climatique à sa façon entre journalisme, approche artistique et visée documentaire. Focus sur Chloé Azzopardi, Alisa Martynova et Maxime Taillez. (Photo d’ouverture : © Chloé Azzopardi)
Les gagnants du Prix Nouvelles Écritures de la Photographie Environnementale 2022 abordent chacun les enjeux qui traversent notre société actuellement. Chloé Azzopardi, Alisa Martynova et Maxime Taillez font tous les trois de l’écologie leur cheval de bataille et ont séduit par leurs approches artistiques le jury composé par les organisateurs du festival et le magazine Fisheye. Entre style documentaire, expérimental ou journalisme, tous les quinze finalistes ont apporté leur regard sur la crise climatique. Le Festival La Gacilly exposera ces photographes lors de sa prochaine édition alors que la Fisheye Gallery les accompagnera dans l’intégration au marché de l’art.
Chloé Azzopardi : Écosystème
Dans sa série Écosystème, Chloé Azzopardi imagine un monde où les animaux, les fleurs, les humains, évoluent ensemble en étroit contact entre eux. On y découvre des serpents, des insectes, des escargots, des champignons, qui côtoient sereinement les êtres humains dans un écosystème où il fait bon vivre. « Pendant longtemps la philosophie occidentale a tout fait pour distinguer l’humain de l’animal, la nature de la culture au point de penser l’humain en dehors de la sphère du vivant », rappelle la photographe. La photographe prouve avec optimisme et douceur que l’humain fait bel et bien partie de ce grand tout, de cette faune et de cette flore prospères et accueillantes.
Alisa Martynova : Nowhere Near
Alisa Martynova présente une série où l’urgence et l’effroi face à la crise climatique se ressentent particulièrement dans le choix de couleurs tantôt brûlantes tantôt très froides. Une série qui pose l’objectif sur les migrants climatiques, en quête d’un eldorado où pouvoir retrouver des conditions favorables à la vie. Martynova compare alors ces personnes à des « étoiles éparpillées ». « Le voyage du migrant est long, nuit après nuit, se rapprochant de l’horizon comme des constellations. Ce ne sont pas des étoiles ordinaires, ce sont des étoiles à haute vitesse, éjectées à l’hyper vitesse par des trous noirs, saupoudrées dans le cosmos par la force de leur propulsion », explique-t-elle à Fisheye.
Maxime Taillez : Frontières
Depuis quelques années, Maxime Taillez documente les espaces d’échanges que sont devenues les frontières françaises, à l’heure de la mondialisation et de l’espace Schengen. Entre zones commerciales hors taxes, zones de loisirs ou espaces naturels, sa série porte un regard sensible sur la vie de nos frontières.
Depuis sa création en 2004, le Festival Photo La Gacilly s’engage dans la défense de l’environnement en valorisant la photo environnementale, une pratique de plus en plus répandue que nous aimons mettre en avant dans Lense. Chaque année, plus de 300 000 personnes y découvrent les travaux photographiques d’artistes français et internationaux, au sein d’un festival gratuit et en plein air. Les artistes présentés au festival encouragent une représentation de l’environnement nouvelle et motivent très souvent l’évolution de nos comportements par leurs sujets, leur approche et leur esthétique. Les expositions de Chloé Azzopardi, Alisa Martynova et Maxime Taillez seront présentées cet été dans le cadre de la 19e édition du Festival Photo La Gacilly.
Source : Festival La Gacilly
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