La revue EPIC publie son cinquième numéro. Magazine trimestriel de photographie, EPIC laisse toute la place et le temps aux photographes de s’exprimer et de présenter leurs travaux. Pour acheter le cinquième numéro, rendez-vous dans la boutique de la revue. (Photo d’ouverture : Nikita Teryoshin – Nothing Personal – the back office of war (2016 – ongoing) © Nikita Teryoshin)
La revue EPIC en est à sa cinquième édition. Magazine photographique grand format, EPIC ne se soucie guère de l’actualité ou de l’urgence du temps médiatique pour laisser tout le temps et l’espace nécessaires aux photographes. Parfois, ceux-ci mettent plusieurs mois voire année à mener à bien un projet photographique : les fondateurs de la revue ont alors voulu leur consacrer plus que quelques pages dans un magazine grande distribution. « Puisqu’ils prennent leurs temps, nous leur donnons de l’espace ! » expliquent les créateurs de la revue.
Ainsi, chaque trimestre, la revue EPIC publie principalement 4 grands récits photos déclinés sur 30 pages chacun, accompagnés d’un long entretien avec les auteurs pour expliquer les coulisses de leurs sujets. EPIC c’est tout l’inverse de l’info immédiate et défie la manière contemporaine que nous avons de consommer les images, sur Instagram sur petit écran. A travers ses pages, EPIC nous parle de notre époque, des enjeux qui la traversent et des tendances qui nourrissent la culture générale.
Dans ce nouveau numéro, le lecteur pourra contempler plusieurs séries inédites. Neige Noire, d’Olivier Laban-Mattei & Lisandru Laban-Giuliani, qui photographie l’errance du people groenlandais, sa fragilité, ses forces, ses perspectives d’indépendance. Un peuple qui n’a jamais envisagé l’existence autrement que de manière cyclique et qui s’y voit contraint, entre autres face au changement climatique, aux premières lignes duquel il se trouve. Dans la série Mythologies, Letizia Le Fur mène quant à elle une réflexion ouverte en grand sur l’homme et la nature, tour à tour hostile ou nourricière. Dans la revue, on retrouvera aussi Nikita Teryoshin, avec Rien de personnel. Cocasses ou glaçantes, les images produites à l’occasion de ce tour du monde des salons d’armement empruntent au registre de la photo de rue pour nous livrer, à coups de flashs et de cadrages déstabilisants, une vue sans concession mais sans jugement d’un monde à part.
Pour finir, dans Diagnosis, Emile Ducke suit le trajet des trains médicaux qui parcourent la Sibérie, une région immense où néanmoins les hôpitaux se meurent. Ces trains suréquipés permettent à une population en manque de soin de consulter, malgré tout, et
parfois même d’être soignée !
Toutes ces séries sont imprimés sur un papier de qualité et en grand format, car comme le disent les fondateurs, « Au delà de l’amour de la matière, du plaisir (sensuel !) de tourner des pages et de sentir l’odeur de l’encre, nous sommes convaincus que c’est sur papier que l’on peut véritablement apprécier le travail des photographes. Nous pensons que le meilleur de la photographie mérite le meilleur du papier ! »
Source : revue Epic
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