Gabrielle Duplantier pose son regard sur la ville de Sète à travers un nouveau livre en noir et blanc : une immersion intimiste dans la ville portuaire. Retrouvez le livre sur le site des éditions Le Bec en l’air. (Photo d’ouverture : © Gabrielle Duplantier)
Gabrielle Duplantier est une photographe française née en 1978. Après des études artistiques, elle s’investit dans la pratique de la photographie et développe un univers intimiste et poétique, dans un noir et blanc singulier. Lauréate de divers prix et concours photo, son travail fait l’objet de nombreuses expositions en France et à l’étranger. Elle a publié deux livres aux éditions lamaindonne, Volta (2014), préfacé par Maylis de Kerangal, et Terres Basses (2018). A l’occasion du festival Images Singulières 2022, elle a été invitée à porter un regard sur la ville de Sète, à travers sa série Sète#22.
En résidence dans la ville à l’occasion du festival consacré à la photographie documentaire, Duplantier renoue avec l’esprit essentiel de son travail : une approche spontanée et instinctive de la photographie, sans fioritures, sans mises en scène, privilégiant un regard pictural plutôt qu’une recherche documentaire. Son travail est inspiré par les territoires proches, la nature, le portrait. De prises de vues accidentées en expérimentations à la chambre noire, elle rapporte des images où la puissance des formes, souvenir d’un apprentissage de peintre, s’allie à la fragilité des figures. Dans une atmosphère d’antan, la photographe représente ainsi la ville des grands chanteurs à texte, comme Jacques Brel, Léo Ferré, mais surtout Georges Brassens qui y est né et qui y a été inhumé.
Avant elle, d’autres photographes se sont confrontés à l’exercice de tirer le portrait de la ville de Sète : Anders Petersen, Bertrand Meunier, Juliana Beasley, Juan Manuel Castro Prieto, Christopher Anderson, Cédric Gerbehaye, Richard Dumas, Bieke Depoorter, puis quatre figures de la nouvelle photographie chilienne en 2016, suivis par l’Américaine Anne Rearick en 2017, Stéphane Couturier en 2018, la Britannique Vanessa Winship en 2019, Clémentine Schneidermann en 2020 et le photographe suisse Hugues de Wurstemberger en 2021. Tous ont donné naissance à une série photographique, chacune ayant fait l’objet d’un livre. Une collection remarquable et repérée, comme une leçon de photographie, montrant qu’il existe une variété d’écritures visuelles et qu’un même sujet – ici, la ville et le territoire de Sète – peut être à chaque fois réinventé.
Malgré le noir et blanc, on devine la lumière qui investit les paysages : la puissance de la Méditerranée est révélée dans ces paysages puissants, laissant la part belle à la nature, aux ambiances, en mettant parfois de côté la présence humaine.
Le livre est introduit par Christian Caujolle, critique et commissaire d’exposition. Ancien professeur associé à l’École nationale supérieure Louis Lumière de Paris. Personnalité incontournable du monde de la photographie contemporaine, il a été responsable de la photographie au sein du quotidien Libération dans les années 1980, a été l’un des fondateurs de l’Agence VU’ en 1986.
Retrouvez le livre SÈTE#22 de Gabrielle Duplantier aux éditions Le bec en l’air au prix de 27 €.
Source : Gabrielle Duplantier
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