Du 15 avril au 11 juin 2023, Usimages, biennale de la photographie du patrimoine industriel et du travail, aborde la double thématique de l’énergie et de la métallurgie à travers une programmation de 11 expositions en plein air réparties sur les communes du territoire de l’Agglomération Creil Sud Oise. Notre regard s’est posé en particulier sur le travail de Pauline Pastry. (Photo d’ouverture : Ouvrière travaillant l’aluminium pour la réalisation des bas-reliefs du CTAL © Institut pour l’histoire de l’aluminium, collection photographique de l’Aluminium français)
La 5ème édition d’Usimages, Biennale de la photographie du patrimoine industriel et du travail, aborde la double thématique de l’énergie et de la métallurgie à travers une programmation de 11 expositions réparties sur les communes du territoire de l’Agglomération Creil Sud Oise. Usimages réfléchit à l’actualité internationale et aux mutations que nous devons envisager pour faire face à la crise écologique et aux enjeux d’avenir de l’industrie lourde. La biennale est axée cette année sur les thématiques de l’énergie et de la métallurgie, activités étroitement liées à la mémoire du bassin Creillois.
Parmi les participants au festival cette année, nous avons retenu le travail de la photographe Pauline Pastry, née en 1992 à Angoulême, diplômée de l’École nationale supérieure des Arts Décoratifs de Paris, spécialisation photographie et vidéo en 2017. La condition ouvrière est au cœur de l’œuvre de Pauline Pastry, qui utilise plusieurs moyens pour la décrire : la vidéo, la photographie, la sculpture, l’installation. Issue d’une famille ouvrière, c’est tout naturellement qu’elle s’intéresse à ce thème : les questions de productivité, de rendement, mais aussi de désindustrialisation, sont constantes, de même que celles de la place que prend la robotisation dans ce domaine où le travail à la chaîne demeure.
Pauline consacre ses premiers films, La limite élastique (2017) et Opus (2020), au thème du corps ouvrier, en mouvement, incarné notamment par celui de son père, ancien employé dans une fonderie du sud-ouest de la France. À ses gestes, elle donne une dimension chorégraphique, en même temps qu’elle questionne leur place dans le monde du futur, envahi par la technologie. Son dernier film « Les filles de chez Moreau » retrace une grève ouvrière dans les années 80, à laquelle sa grand-mère maternelle a participé.
Dans la performance filmée 6DDL, par exemple, la photographe théâtralise les gestes des travailleurs et se concentre sur l’esthétique propre à chaque objet, matériau, machine. Les compositions photographiques sont conçues avec les ouvriers, qui participent activement à la mise en scène de ces tableaux. Chacun des participants à 6DDL a pensé ses mouvements de travail pour les réinterpréter hors de l’atelier face à des caméras de vidéosurveillance.
Toutes les expositions sont ouvertes au public gratuitement.
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Source : creilsudoise.fr
1 commentaire
Ajouter le vôtreBonjour, Ayant travaillé chez Brissoneau et Lotz et Chausson, je suis très intéressé. Ce regard doit être émouvant.