Adventices – Régis Feugère
À propos de l’événement
Ce qu'il faut savoir
L’exposition « Adventices » au FRAC Poitou-Charentes, à Angoulême, restitue une résidence de création du photographe Régis Feugère qui s’est intéressé à un quartier en pleine mutation de cette ville : L’Houmeau. Entre vues d’urbanisme, paysages abandonnés et portraits de gens du quartier, sa série photographique documente de façon subjective les transformations de ce territoire.
L’exposition « Adventices » au Fonds régional d’art contemporain Poitou-Charentes présente des photographies de Régis Feugère qui documentent la mutation en cours du quartier de L’Houmeau, où est situé le site d’Angoulême du FRAC. Cette nouvelle série du photographe, réalisée au cours de la résidence de création qu’il a effectuée sur place, s’inscrit dans un corpus guidé par son goût pour les lieux abandonnés, les espaces désertés, les périodes transitoires et les moments suspendus qui précèdent la disparition.
Pour cette carte blanche qui lui a été confiée, Régis Feugère s’est intéressé à un quartier en pleine mutation d’Angoulême, L’Houmeau. Situé sur la rive du fleuve Charente, ce quartier prospéra depuis le XIIe siècle jusqu’à l’essor du chemin de fer. Le déclin du commerce fluvial entraîna alors celui du faubourg. C’est pourtant aujourd’hui du chemin de fer qu’il tire l’espoir d’une seconde vie avec la création de la ligne à grande vitesse Bordeaux-Paris qui rend à nouveau le quartier attractif, comme en témoignent la démolition de ses bâtiments vétustes et la construction de complexes immobiliers.
Les photographies de Régis Feugère documentent de façon très subjective ces transformations. Elles mettent en lumière les strates historiques de ce territoire qui, aujourd’hui comme par le passé, est façonné par l’activité des personnes qui y vivent et y travaillent. Ainsi la série Adventices mêle-t-elle des paysages incertains où la végétation qui lui donne son titre (les adventices, communément désignées comme « mauvaises herbes », sont les plantes qui poussent dans un endroit de façon sauvage) se développe entre les bâtiments désaffectés et les terrains vides, des vues d’architecture et d’urbanisme et des portraits de personnes travaillant dans le quartier.