Erwin Olaf – Palm Springs
À propos de l’événement
Ce qu'il faut savoir
Pour les quarante ans de carrière d’Erwin Olaf, la galerie Rabouan Moussion présente en exclusivité en France sa dernière série : Palm Springs. Cette exposition de photographies et de vidéos célèbre aussi quinze ans de complicité entre le photographe néerlandais et la galerie parisienne.
Palm Springs : conclusion d’un triptyque Avec Berlin (2012), Shanghai (2017), Palm Springs boucle son triptyque sur les villes en mutation. Berlin a été réalisée à une époque où de sombres nuages s’amoncelaient au-dessus de l’Europe avec la remise en question de la liberté d’expression, de la démocratie et de la transmission du pouvoir de l’ancienne à la nouvelle génération. A Shanghai, métropole chinoise hypermoderne, Olaf examine ce qu’il advient d’un individu au milieu de 24 millions d’habitants. Palm Springs, c’est le changement climatique qui est au cœur de sa réflexion, dont le traitement n’est pas sans rappeler l’Amérique des années 1960. « Il y a beaucoup d’épines dans la Californie d’Olaf – et les gens montrent moins d’optimisme que dans
ses séries précédentes. Palm Springs pourrait être la troisième partie d’une trilogie ou la troisième série d’une nouvelle tonalité qui est à présent celle d’Olaf. Il devient de plus en plus évident qu’Erwin Olaf ne joue plus (pour autant qu’il l’ait un jour vraiment fait). Berlin, Shanghai, Palm Springs. . . toutes empoisonnées de façons diverses, toutes trahissant leur promesse, ne laissant que des profits – et des pertes. » Francis Hodgson « Palm Springs (2018) est à la fois une progression (c’est la première fois que je photographie des paysages) et un retour en arrière. Je suis revenu aux années 1960. J’aime les détails milieu-de-siècle à Palm Springs et les histoires qu’ils évoquent. J’avais étudié les photos de Gordon Park, une façon de voir l’Amérique très différente de celle de Norman Rockwell. Ce qui m’intéressait, c’était d’avantage le documentaire stylisé ; je voulais introduire un peu plus le monde réel. J’ai adoré tous les détails des endroits que nous avons photographiés, par exemple un gazon jauni parce qu’il avait fait très chaud et sec. Mon équipe se préparait à l’asperger de couleur verte, mais j’ai préféré le laisser tel quel parce que c’est la réalité de notre temps, où le climat est en train de changer tandis que nous restons terrés dans nos communautés fermées. La réalité s’insinue dans le paradis que nous essayons désespérément de maintenir. A mesure qu’une histoire émergeait pendant le travail et la sélection des photos, je me suis mis à considérer cela comme une parabole sur la distribution des richesses, si injuste et si insoutenable à long terme, entre les différentes classes de notre société. » Erwin Olaf « Ce que j’aimerais faire voir dans mes photographies, c’est un monde parfait avec une fissure à l’intérieur. Mon travail consiste à rendre l’image d’abord suffisamment attrayante pour que les gens aient envie de regarder l’histoire que je leur raconte, puis à ce qu’elle leur donne une gifle. » Erwin Olaf