Helena Rubinstein. L’aventure de la beauté
À propos de l’événement
Ce qu'il faut savoir
Pour la première fois en France, le mahJ consacre une exposition à Helena Rubinstein (1872-1965). Plus de trois cents documents, objets, vêtements, photos, gravures, ouvrages, peintures, sculptures, tapisseries – et notamment des œuvres de Marc Chagall, Michel Kikoïne, Sarah Lipska, Louis Marcoussis, Elie Nadelman ou Maurice Utrillo, provenant de sa célèbre collection personnelle – retracent le parcours de celle que Jean Cocteau nommait « l’impératrice de la beauté ».
Née à Cracovie à la fin du XIXe siècle, dans une modeste famille juive orthodoxe, Helena Rubinstein, fondatrice d’un empire auquel elle a donné son nom, a réinventé la culture de la beauté en l’adaptant à la modernité. Visionnaire, elle met la science au service de la cosmétique dès la création de son premier institut, à Melbourne, en 1902. En précurseure, elle montre aux femmes comment prendre soin d’elles, attentive à ce que la beauté, « ce nouveau pouvoir », accompagne leur émancipation.
Femme d’avant-garde, Helena Rubinstein collectionne très tôt les arts premiers et la peinture, pose pour Raoul Dufy, Salvador Dalí ou Marie Laurencin, s’habille chez les plus grands couturiers de son temps – Poiret, Balenciaga, Chanel, Dior –, vit entre New York, Londres et Paris, qu’elle affectionne particulièrement. C’est là que voit le jour sa grande et éclectique collection d’art, qui va des peintres de l’École de Paris à Pablo Picasso, de Fernand Léger à George Braque. C’est aussi à Paris que naît son amitié pour de nombreux artistes dont elle devient le mécène attentionné.
Passionnée d’architecture et d’arts décoratifs, elle est aussi la commanditaire de salons de beauté et d’immeubles à des architectes du mouvement moderne.
« Helena Rubinstein. L’aventure de la beauté » relate les étapes de la vie de cette femme d’exception dans les villes qui ont compté pour elle : Cracovie, Vienne, Melbourne, Londres, Paris, New York et Tel-Aviv.
Une première version de cette exposition a été présentée au Jüdisches Museum de Vienne (18 octobre 2017 – 06 mai 2018) : la conception en a été assurée par Iris Meder, commissaire, et Danielle Spera, directrice du Jüdisches Museum de Vienne.