Laboratoire des formes – Jan Groover
À propos de l’événement
Ce qu'il faut savoir
Cette exposition revient pour la première fois sur l’ensemble de l’œuvre de Jan Groover (1943-2012), photographe d’origine américaine dont le fonds personnel a intégré les collections du Musée de l’Elysée en 2017. À travers une sélection d’archives issues de ce dernier, elle évoquera non seulement les années new-yorkaises de l’artiste, mais aussi françaises – pan méconnu de sa carrière. Le parcours présente les résultats d’un important travail de recherche mené par l’équipe du musée sur le fonds – à la fois du point de vue de la conservation (analyses approfondies sur les procédés et supports photographiques, traitements de restauration) et de la documentation historique (contextualisation de l’œuvre et de sa réception tant institutionnelle que critique).
« Le formalisme, c’est l’essentiel. » Empruntant pour ligne directrice l’assertion de Groover, l’exposition met en lumière le dessein éminemment plastique poursuivi tout au long de son travail par la photographe. Menée au gré d’une expérimentation constante, cette recherche et le processus créatif qu’elle implique sont mis en valeur non seulement par la présentation d’épreuves vintage, mais aussi par la présence de documents, notes et carnets préparatoires.
Au début des années 1970, Jan Groover – délaissant sa vocation première de peintre – est remarquée pour ses polyptyques photographiques, construits autour des motifs de la route, des voitures et de l’environnement urbain. Prémices de ses explorations formelles et esthétiques, ils offrent la possibilité de réexaminer des réflexions amorcées par les artistes contemporains de l’époque (notamment les notions de sérialité et de séquence). Vers 1978, Jan Groover change radicalement de sujet pour se tourner vers la nature morte. Elle débute ainsi un corpus qui formera l’essentiel de son œuvre, et grâce auquel elle reste aujourd’hui encore l’une des figures éminentes du genre dans l’histoire contemporaine du médium. Pour la plupart réalisées en studio, ses compositions relèvent de procédés variés. Dans les années 1980, elles contribueront activement à la reconnaissance de la photographie en couleurs. Malgré une prééminence sans conteste de ses photographies d’objets, le travail de Jan Groover est également ponctué de paysages, corps et portraits, souvent en noir et blanc. Elle développe également un attachement pour la technique au platine et au palladium dont elle approfondira l’étude à son arrivée en France, avec plusieurs séries au format allongé très particulier (banquet camera), en conclusion de l’exposition.