Planche(s) contact 2019
À propos de l’événement
Ce qu'il faut savoir
Du 19 octobre au 24 novembre le Festival Planche(s) contact investit le lieu Le Point de Vue à Deauville et présente les jeunes talents de cette édition, parmi lesquels le grand gagnant : Chau-Cuong Lê.
Abdoulaye Barry, Grégory Dargent, Chau-Cuong Lê, Jean-Charles Remicourt-Marie et Julia Vogelweith sont les noms des cinq photographes sélectionnés par le jury Planches contact (présidé par Sarah Moon cette année) au printemps dernier pour participer au Prix Tremplin Jeunes talents du festival. Tous, ils ont choisi de raconter leur quotidien au cœur d’un territoire déterminé, que ce soit par le reportage, le paysage ou le portrait. C’est tout l’imaginaire d’une région donnée qui surgit à travers ces œuvres.
Chau-Cuong Lê remporte le prix 2019 et à l’unanimité pour son travail mené sur le thème de l’adolescence. Il reçoit une bourse de 3500 € qui lui permettra de
poursuivre ses projets photographiques personnels. Son travail relève d’une mise en scène étudiée combinée à une intention de reportage, visible dans la spontanéité avec laquelle le photographe réussit à immortaliser ce groupe d’adolescents. Le photographe a mêlé à la couleur, des images gris métallique pour une vision très apaisée de leur univers désoeuvré. La couleur grise domine les compositions, couleur de nuance signifiant un passage entre enfance et âge adulte mais aussi une certaine oisiveté et détente. Le mal-être propre à cet âge de la vie est ici éclypsé par une volonté de poésie et de romance.
« Comment mieux saisir l’essence de ce qu’est la jeunesse que de travailler la photographie dans cet entre-deux, entre noir et blanc, dans cet art de la « grisaille », expression subtile du passage du temps. » confie Thierry Grillet, membre du jury. En plus du travail de Chau Cuong Lê, le jury a été interpellé par l’écriture photographique des cinq autres participants. Il retiendra donc le propos historique, précis et documenté de Jean Charles Rémicourt et ; l’histoire d’amour et les états d’âme de Gregory Dargent imprimés dans des noirs charbonneux ; surpris par l’authenticité l’aventure en mer du nord d’Abdoulaye Barry dont les photographies sur le même thème au Tchad les avaient séduits. Les images de Julie Vogelweith – réalisées dans des conditions difficiles et encadrées – resteront enfin dans toutes les mémoires tant elles sont émouvantes et justes.