Le CCFD–Terre Solidaire a annoncé les lauréat·es de sa première édition. Alessandro Cinque remporte le Grand Prix pour son projet Peru, a toxic state. (Photo d’ouverture : © Alessandro Cinque)
Le CCFD–Terre Solidaire présente les trois lauréats de la première édition de son prix Photo Terre Solidaire, dédié à la photographie environnementale et humaniste. Le prix, doté de 50 000 €, est partagé par trois photographes : Alessandro Cinque, lauréat du Grand Prix Terre Solidaire pour son projet Peru, a toxic state, Anush Babajanyan, pour son projet Battered waters, Emily Garthwaite, pour son projet Light Between Mountain, lauréates des 2e et 3e Prix Photo Terre Solidaire. Jeudi 16 février 2023, à 19h, Sylvie Bukhari-de Pontual, présidente du CCFD-Terre Solidaire et Sebastião Salgado, leur ont remis leur prix au siège parisien de l’ONG. Les projets photographiques proposés pour cette édition dressent un portrait du monde saisissant et témoignent des enjeux à relever pour construire une terre solidaire.
Alessandro Cinque dénonce la catastrophe écologique au Pérou
Fruit d’un voyage de six ans dans les Andes péruviennes, Peru, a toxic state, par le photographe italien Alessandro Cinque, est un projet qui sonne comme un cri d’alerte sur la catastrophe écologique en cours au Pérou. Par son travail, le photographe aborde les conséquences environnementales, sociales et culturelles causées par l’exploitation des
ressources minières. La série se concentre particulièrement sur les violations de droits humains à l’encontre des communautés andienne, le délitement de leur culture et de leur identité, les conséquences sur leur santé.
Actuellement basé à Lima, Alessandro compte poursuivre ce projet photographique, de manière documentaire et militante. Il veut témoigner des réalités similaires vécues par les communautés andines de Bolivie et d’Équateur. « À travers le prisme des nouvelles et anciennes mines, ce projet parle du néolibéralisme et du néocolonialisme, en témoignant du manque de respect des droits humains dans les campagnes péruviennes » explique-t-il.
Par ce projet, Alessandro souhaite également éditer un livre photographique, traduit en langue quechua, afin de renforcer l’accès à l’information et de fédérer les communautés. Son objectif est également de sensibiliser la communauté internationale et d’encourager un dialogue sur les abus commis par les industries minières.
Source : Terre Solidaire
0 commentaire
Ajouter le vôtre