Basics : L’iso automatique

De nombreux utilisateurs d’appareils photo pensent que le réflex est un outil compliqué à utiliser.
Force est de constater que depuis l’invention de la photographie à la visée réflex, les fabricants n’ont cessé de mettre en place des dispositifs pour faciliter sa prise en main et son utilisation.

La cellule intégrée, l’autofocus, la priorité ouverture, la priorité vitesse, le mode programme et le flash TTL peuvent être considérés comme des outils qui permettent au photographe (qui a des notions de vitesse et d’ouverture) de se concentrer sur la composition de son image et au déclenchement dans presque toutes les situations.

En argentique, une fois une pellicule chargée, le photographe est « coincé » avec une sensibilité (à moins d’ajustement lors du développement). L’avènement de la photographie numérique a permis de réaliser des images avec des valeurs iso (ou asa) différentes d’une photo à l’autre et d’agir réellement sur le troisième paramètre déterminant de l’exposition : la sensibilité.

Dans ce « Basics » je vais vous parler d’une fonctionnalité, disponibles sur de nombreux  réflex numériques, qui vous permettra de vous affranchir de la sélection de la valeur iso et qui va dans le sens de la simplification de l’utilisation des boitiers : la sensibilité automatique ou iso automatique.

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Comment est-ce que ça marche ?

Cette fonction nécessite la sélection :

• d’une valeur maximale de sensibilité
• d’une vitesse minimale pour la prise de vu (lié au mouvement du sujet et/ou au photographe – flou de bougé)
• d’une sensibilité par défaut faible (la valeur la plus qualitative)

En iso automatique, lorsque les conditions de prises de vu nécessitent une vitesse inférieure à la vitesse limite, l’appareil montera automatiquement en sensibilité pour capturer la scène à la vitesse minimale choisie.

L’appareil se limitera à la sensibilité maximale et dans ce cas, l’image sera capturée à la vitesse calculée par la cellule même si elle est inférieure à la vitesse minimale.

Il est important de noter que le boitier ne fait qu’augmenter la sensibilité à partir de la valeur de celle définie par défaut (valeur « boitier »).
Si la sensibilité par défaut est de 800 iso et que la prise de vu pourrait être réalisée à 200, en iso automatique le boitier n’abaissera pas la sensibilité à une valeur inférieure à 800.

Il est préférable d’utiliser la priorité ouverture ou le mode manuel en iso automatique (où indirectement le photographe contrôle la vitesse).
Cela laisse au boitier moins de latitude et plus de contrôle au photographe sur le rendu final.

Paramètres de l’Iso automatique (vitesse minimale : 1/60 s et sensibilité max : 1250 iso)

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Y a-t-il des inconvénients à utiliser l’iso automatique ?

Les seuls « inconvénients » que je trouve à cette fonctionnalité sont :

• qu’il est plus compliqué de déterminer la vitesse minimale avec un zoom de très grande amplitude ou de zoom/boitier doté de stabilisation. Il faudra dans ce cas prendre en compte la focale maximale la plus utilisée avec cet objectif pour déterminer une vitesse de sécurité
• qu’il ne faudra pas oublier de désactiver l’iso automatique pour les photos en pose longue et de positionner la valeur iso du boitier à une valeur basse (sous peine de réaliser une image en plein soleil à 1600 iso 🙂 )
• qu’une série d’images pourra être incohérente au niveau du rendu (grains – ex : photos de concert avec les lumières changeantes). Il sera toutefois possible d’argumenter qu’il s’agissait de la sensibilité la plus adaptée à la scène 🙂

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Quand l’utiliser ?

L’utilisation de l’iso automatique permet de ne pas se soucier de la sensibilité et de ne pas louper une photo du fait que le boitier était dans une configuration inadaptée.

Cette fonctionnalité s’avère utile en le cas de luminosité changeante (passer de l’intérieur à l’extérieur, temps capricieux, …) lorsque l’on privilégie les paramètres de vitesse et d’ouverture sans vouloir se préoccuper de la sensibilité.
Elle se marie bien à la photo sur le vif , la photo de rue, le reportage : le photographe se concentre alors uniquement à la composition et à l’instant décisif.

En bonus, l’iso automatique vous permettra d’épater vos amis photographes férus d’exif (données techniques de la photo) car elle permet de réaliser des images à des valeurs exotiques de sensibilité qui ne pourraient jamais être utilisées autrement :).

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Exemple d’utilisation de l’iso automatique : deux images successives à des valeurs de sensibilités distinctes (320 / 500) sans avoir à toucher aux paramètres : f4 pour la pdc et 1/250s pour figer les sujets