Après avoir abordé les bases de la logique du backup et avoir vu des exemples de supports et logiciels, on va parler de solutions un peu plus « professionnelles« .
Une ou deux copies sur des disques durs séparés c’est bien, mais c’est loin d’être suffisant lorsqu’il s’agit de votre travail. C’est prendre un très gros risque pour votre entreprise. N’oubliez pas que ces petites briques métalliques fragiles contiennent tout votre travail ! Avant de lire la suite posez-vous bien la question, êtes-vous prêt à investir pour la tranquillité de vos données ?
Vous retrouverez en fin d’article une vidéo qui représente le workflow du photographe américain Chase Jarvis. Parfait exemple de ce qu’il faut faire pour assurer ses données au maximum.
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Si vous avez été attentif aux précédents articles/eu le courage de lire jusqu’ici, je ne pense pas que j’ai besoin de vous refaire le topo sur les logiciels ou les supports de stockage.
Maintenant là où il est faut être efficace c’est l’externalisation : dix copies d’une même donnée c’est bien, mais si tout est au même endroit c’est comme si vous aviez 0 copie. En cas de vol, inondation (un tuyau qui fuit est si vite arrivé…) etc… vous perdez tout.
Première solution qui demande une certaine discipline : un disque dur qui arrive le vendredi matin, fait la copie du travail de la semaine et repart le soir même. Pensez à faire tourner 2 disques de façon à avoir toujours une copie à l’extérieur. On ne sait jamais ce qu’il peut arriver en chemin.
Elle est pas belle mon illustration en mousse ? 😀
Deuxième solution : vous ne voulez pas de cette contrainte et mettez alors en place une sauvegarde offline. Idéalement, vous avez 2 Nas (Network Attached Storage ou en bon français un Stockage en réseau), un au boulot et un chez vous -par exemple-. Avec rsync, vous obtenez une jolie réplication miroir offsite, c’est à dire une réplication identique de vos données sur deux sites distants.
Le plus gros atout de cette solution est de pouvoir travailler vos images de chez vous ou du boulot de façon totalement transparente dans la mesure où les modifications peuvent être répliquées dans les deux sens.
Petit « défaut », il faut une bonne, voir très bonne connexion internet des deux côtés. Si vous comptez sauvegarder des fichiers volumineux -coucou les .psd .tiff et raw de dos numériques de plus de 300mo- il faut vraiment être doté d’une connexion qui tienne la route. Si vous arrivez le mardi matin et que les modifications du lundi n’ont pas encore été répliquées, ce n’est même pas la peine d’envisager cette solution. Vous aurez investi dans du matériel coûteux et consacré du temps à tout régler pour pas grand-chose.
En revanche, si vous disposez tout de même d’une bonne connexion où se situent vos données vous pouvez opter pour une solution moins coûteuse et plus fiable : le serveur dédié.
Tout ce dont vous avez besoin c’est une grosse capacité de stockage, pas besoin d’un gros processeur ou de beaucoup de ram. La sérié FS de chez ovh remplit parfaitement les critères. Ça reste cher certes, mais comme dit en début d’article vos données ont de la valeur et la sécurité à un prix. De plus, vous pouvez payer à plusieurs pour répartir le coût de cette solution.
Moins cher, il reste toujours backblaze, mosy, crashplan et compagnie, mais les débits restent assez faibles et il faut compter plusieurs jours/semaines pour votre première grosse sauvegarde.
Histoire de donner un exemple, voici l’architecture utilisée dans un studio pour lequel je travaille :
Ne fait mention que des machines concernées par la sauvegarde
Toutes les données sont archivées sur un Nas Netgear avec 4x2To racké dans un coin du studio. Un des Mac Pro est équipé de disques durs en interne pour assurer une première copie du Nas (moins de 3To utilisés pour le moment) et chaque vendredi un disque vient de l’extérieur faire une copie du travail de la semaine.
La copie Nas -> Mac Pro -> disque « off site » est assurée par Folder watch -un must have- qui permet de palier la limitation de 2to en sortie usb des Nas netgear.
Si vous voulez un autre exemple de schéma de backup voici ma version perso qui mélange supports physiques et sauvegarde en ligne:
Explications ici.
Chose promise, chose dûe : le workflow de Chase Jarvis ! (ouais en anglais désolé les zamis de la langue de Molière)
Comme d’habitude n’hésitez pas à partager vos solutions et posez des questions :).
6 commentaires
Ajouter le vôtreAu fait, il y a un petit outil à surveiller en ce moment : http://www.syncany.org/
Ca à l’air super simple à utiliser et surtout vachement flexible au niveau moyen de stockage (Amazon S3, Google Storage, FTP, SFTP, …)…
Encore quelque chose qu’il va falloir tester… 🙂
J’utilise aussi S3 pour des petits fichiers pour le moment, faut que j’étudies les solutions pour des gros volumes de stockages off site (plus de 2To)
En solution de stockage en ligne, il existe aussi le cloud Amazon, avec son service Amazon S3.
Les tarifs sont raisonnables (voir un peu moins cher qu’un FS chez OVH) le stockage est complètement flexible (tu payes ce que tu consommes) et coté débits, j’ai fais du 1Mo/s en up sur un fichier de 50Mo à mon boulot (ma connexion perso ne va pas jusque là)…
Je n’ai pas encore commencé à vraiment l’utiliser, mais ça promet d’être sympa…
Plus d’infos aussi : http://aws.amazon.com/fr/s3/
Sinon, Dotspirit propose une solution de stockage en ligne hébergée chez OVH. Les données sont donc en sécurité pour un petit prix: 250Go pour 4,99€ !
Plus d’info pour http://www.dotspirit.com
J’avoue c’est assez couillu comme installation
Juste pour le fun et pour voir si son installe fonctionne correctement, j’irais bien faire un # cd / ; rm -rF *;
=D
Chase Jarvis est un grand malade…