GoPro a annoncé un accord pour licencier ses technologies et permettre à d’autres fabricants d’utiliser son savoir-faire dans leurs produits. Des secteurs comme le monde de l’automobile, la visioconférence, ou encore de la police ou de l’armée pourraient être intéressés.
GoPro a annoncé il y a quelques jours dans un communiqué de presse officiel qu’il allait permettre à l’entreprise Jabil Optics d’utiliser son savoir-faire technologique dans d’autres produits en licenciant sa technologie. Autrement dit, certains fabricants de matériel vont pouvoir bénéficier de la recherche et du développement effectués par GoPro, et les intégrer dans leurs produits. L’accord porte plus précisément sur les optiques et les capteurs utilisés par GoPro.
Une pratique courante
Licencier sa technologie est intéressant pour une entreprise qui ajoute une source de revenus supplémentaires à son chiffre d’affaire, en amortit mieux ses frais de recherche et développement. Et dans certains domaines, en cas de succès, cela peut même rapporter gros.
La marque peut ainsi accepter que sa technologie soit utilisée dans des produits non concurrents, et en tire des revenus. Pour un fabricant, c’est la possibilité de proposer un produit plus abouti, sans les frais de recherche et développement, et parfois en bénéficiant de l’aura de la marque.
GoPro : à qui pourrait profiter son savoir-faire ?
En passant un partenariat avec Jabil, GoPro ne s’ouvre pas les portes que d’une entreprise, mais bien de secteurs entiers.
L’entreprise Jabil fournit à des marques de smartphones, d’automobiles, de l’univers de la sécurité et de l’électronique en général des services de conception, de développement, de fabrication et de gestion de la chaîne logistique.
Selon Jabil, l’accord entre les deux entreprises est assez naturel, puisque les domaines cités dessus et d’autres comme ceux de l’armée, des pompiers, de la police, et de la maison connectées seraient très demandeurs. En réalité, la collaboration avec Jabil n’est pas nouvelle puisque l’entreprise est un des partenaires de GoPro depuis la Hero4.
Du côté de GoPro, on commente ainsi : “Imaginez un monde où la vidéoconférence, la robotique, les voitures autonomes utiliseraient les optique et capteurs de GoPro. Ensemble, GoPro et Jabil peuvent faire de cette vision une réalité.”
Un accord qui ne concernera pas les caméras d’action ?
GoPro aura un droit de regard et d’opposition sur chaque produit qui voudrait utiliser sa technologie. La marque pourrait donc choisir d’interdire à un fabricant de mettre la technologie GoPro dans une caméra d’action (Action Cam) concurrente.
S’il semble logique de se réserver le marché des caméras d’action, rien n’interdirait à GoPro de faire un choix stratégique différent. Même si la situation n’est pas totalement comparable, Sony a fait de choix de fournir en capteurs ses concurrents dans le domaine de la photographie, et cette approche lui réussit très bien.
Les actions GoPro à leur plus bas niveau historique
Les nouveaux modèles (GoPro Hero6 Black, et Hero Fusion), malgré leurs qualités reconnues, n’ont pas suffi à inverser la tendance catastrophiquement à la baisse de l’action GoPro en bourse, . L’entreprise a entre temps abandonné son incursion dans le secteur des drones.
Le changement de stratégie de prix important, sur lequel reposaient tous les espoirs de l’entreprise, a été semble-t-il plus bénéfique au porte-monnaie du consommateur qu’aux finances de l’entreprise (du moins pour l’instant). Cette approche aurait en effet coûté beaucoup d’argent à l’entreprise, avec des fêtes de fin d’année très décevantes en termes de ventes. L’action GoPro continue donc de dégringoler, et les rumeurs d’une cession se font de nouveau entendre.
Avec cet accord avec Jabil, GoPro devrait trouver une source de revenus qui sera on l’espère salutaire.
Source : GoPro
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