Alors que tous les yeux se tournent outre-Manche dans l’attente d’une potentielle sortie du Royaume-Uni de l’Union Européenne, certaines entreprises prennent les devants. C’est le cas de Sony, qui a annoncé le transfert de son siège européen aux Pays-Bas.
Théoriquement prévu le 29 mars, le Brexit n’a jamais suscité autant d’interrogations et d’inquiétudes. Selon Michiel Bakhuizen, porte-parole de la NFIA (Netherlands Foreign Investment Agency), près de 250 entreprises auraient ainsi approché les autorités néerlandaises au sujet de possibles déménagements aux Pays-Bas – le « paradis fiscal » préféré des entreprises européennes. En fin d’année 2018, la société nippone Panasonic avait déjà décidé du transfert de son siège européen de Londres à Amsterdam. Sony, l’autre géant de l’électronique japonais, a cette semaine décidé de lui emboîter le pas.
Nous allons transférer la localisation administrative de notre siège européen à Amsterdam.
Takashi Iida, porte-parole de Sony
Malgré cette décision, la firme se veut rassurante concernant l’avenir de sa branche londonienne. Selon la déclaration de Takashi Iida à l’AFP, ce déménagement ne concernerait pas le personnel et les opérations localisés au Royaume-Uni, mais consisterait simplement à changer l’adresse à laquelle est enregistré Sony Europe. À travers cette démarche – qui devrait être effective avant la fin du mois de mars 2019 –, le but de la multinationale est bien entendu de continuer à profiter des accords commerciaux internes à l’Union Européenne et d’éviter ainsi les lourdes procédures réglementaires et douanières qui feront suite au Brexit.
Concernant le Royaume-Uni, le déménagement d’une partie des quelques 879 sociétés japonaises profitant actuellement du climat humide de la Grande Bretagne pourrait engendrer une perte de recettes fiscales conséquente. Le gouvernement britannique tente cependant d’apaiser les craintes d’un exode massif des entreprises :
Le Royaume-Uni reste ouvert aux affaires et demeure une destination attractive pour les investissements directs étrangers, même pendant cette période d’incertitudes autour du Brexit.
Liam Fox, secrétaire d’État au Commerce international du Royaume-Uni
Source : AFP
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