Christophe Jacrot explore l’hiver extrême dans une nouvelle série : « En dessous de zéro ». Du 27 novembre 2018 au 5 janvier 2019 à la Galerie de l’Europe.
Christophe Jacrot poursuit son exploration des hivers extrêmes, débutée en Islande avec la série et le livre “Snjór” (2016), qui ont connu un grand succès public et critique. Il nous convie cette fois à un tour du monde dans le blizzard, avec des images prises là où le vent souffle fort : de la Sibérie au Canada, en passant par le Vercors ou le Japon.
Du 27 novembre 2018 au 5 janvier 2019, la Galerie de l’Europe accueillera cette exposition inédite.
Le voyage à travers ces paysages à la beauté âpre se compose de plusieurs étapes, permettant chacune de découvrir à la fois ce monde si particulier constellé de tempêtes de neige à la fois sa fragilité, due aux changements climatiques imminents menaçant l’environnement.
Norilsk (Sibérie, Russie) est la première étape du voyage. Cette cité minière construite sous Staline par des prisonniers en vue d’exploiter le nickel du sous-sol, est située à 200km au Nord du cercle Arctique. Accessible uniquement par avion et interdite aux étrangers, c ’est l’une des villes les plus polluées et les plus froides du monde. Le mercure peut chuter à -50° alors que souffle la “Purga”, vent qui atteint fréquemment 100km/h. La fonte du permafrost menace aujourd’hui d’effondrement de nombreux immeubles au Nord de la Sibérie : à Norilsk des habitations ont déjà été évacuées.
Le périple se poursuit à Hokkaido, la plus septentrionale des îles du Japon. Durant l’hiver, ce territoire est soumis à une dépression constante, pris entre les vents du Nord et les vents chauds du Pacifique. Ce climat si particulier provoque des précipitations constantes. La neige peut atteindre ici les 2 mètres d’épaisseur.
Tasiilaq est la troisième étape du tour du monde. Petite ville située au Groenland sur l’île d’Ammassalik est toute proche du cercle polaire et est constamment balayée en hiver par le “Piteraq”. Ce vent souffle couramment à plus de 200 km/h : « Sa force peut décupler en 5 mn et il devient tout à coup presque impossible d’avancer », explique Christophe Jacrot qui s’est retrouvé dans cette situation.
Le photographe continue son voyage dans le Vercors français, cet esplanade à 1000 mètres d’altitude où le drame du réchauffement climatique fait son lent chemin. Puis bien-sûr c’est au tour de l’Islande, dans la Péninsule de Snæfellsnes, où l’hiver dure six mois et le territoire est constamment soumis aux tempêtes.
Pour finir cette première partie du tour du monde des hivers extrêmes, Jacrot arrive aux Iles de la Madeleine (Québec, Canada), là où la mer est glacée tout l’hiver…ce spectacle est lui aussi mis en danger pour l’avancée du réchauffement planétaire.
Une exposition au propos fort donc, qui au-delà du voyage en terre inconnue, promet de sensibiliser le spectateur à la préservation d’environnements que l’homme a erronément considéré hostiles et dont la disparition risque aujourd’hui de changer la face de notre planète.
Source : Galerie de l’Europe
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