Dans l’objectif de … Chloé Le Drezen

Kulture Pop, cela vous dit peut être quelque chose?! Si ça n’est pas le cas,
il s’agit du nom du site de Chloé Le Drezen, jeune photographe originaire de Rennes.

Tantôt numérique, tantôt argentique, elle nous séduit avec ses photos noir et blanc et ses teintes quelques peu désaturées, « oldies », sans parler des portraits studios ainsi que des photos Live où les lumières donnent cette belle atmosphère, « comme si vous y étiez« .

Beaucoup de maturité, de belles émotions …
Une bien jolie touche qu’est celle de Chloé Le Drezen.

Interview

Bonjour Chloé et merci de m’accorder quelques minutes …
– D’où vient cette passion pour la photographie?

Bonjour… et merci à toi de m’accorder ces quelques questions ! Cette « passion », elle tient à peu de choses. Je suis depuis toute jeune très attirée par l’image, l’esthétisme en général. Le premier besoin de photographier, c’est venu un jour en vacances, vers mes 12 ou 13 ans. J’étais à l’époque amoureuse des chevaux (oui…) et à défaut d’en ramener un dans la voiture familiale le jour du départ, j’ai décidé de prendre quelques photographies, afin de garder le souvenir. C’était d’ailleurs un moment assez magique ; de mon regard à l’époque, en tout cas. Assez banal, donc, mais cela m’a beaucoup marqué et m’a encouragé à continuer.

– Ta démarche?

A vrai dire, ma démarche – si tant est que j’en ai une, évolue avec le temps et les expériences auxquelles je peux être confrontée. J’ai gardé cette envie du souvenir conservé. Chaque image que j’ai pu prendre me ramène immédiatement à l’esprit le lieu, l’ambiance, qu’elle contient. Je crois que j’essaie de faire passer cela, d’essayer d’inviter un spectateur à partager aussi ce moment, à ressentir les choses d’une façon différente ; de mon point de vue. Je pense qu’il n’y a personne de plus juste que les autres pour nous ouvrir l’oeil à ce que l’on ne voit pas, pour nous offrir une vision différente et tout aussi riche que celle que l’on pourrait avoir « par défaut ». Si je photographie, c’est par envie de garder le souvenir, et de le faire partager de manière à ce qu’il persiste, à ce qu’il s’ancre.

– Peux-tu nous parler de ton matériel photo?

J’ai commencé en argentique, et je m’y suis relativement longtemps tenue (jusqu’à début 2007). La petite boîte qui m’a suivie est celle avec laquelle j’ai pris mes premières photographies, un Canon EOS 300. Je suis passée en numérique avec un mélange de contrecoeur et d’envie, et surtout par aspect pratique. J’ai donc depuis un Canon EOS 400D (je suis restée fidèle à Canon et le resterai « émotionnellement », on n’oublie pas son premier appareil). Le reste vient petit à petit, j’utilise deux optiques L (un 80-200mm et un 17-40mm L USM) ainsi qu’un EF II 50mm. Comme j’ai maintenant des optiques de qualité et qui me conviennent, j’ai craqué… et j’accueille un 5D Mark II mi-février. Autrement, je développe et tire toujours en noir et blanc – dans ma salle de bains ! J’ai un Canonet GIII QL17 que j’aime beaucoup, et quelques autres bricoles dont je me sers peu (Pola SX70, Zenit).

– Quelles sont tes inspirations?

J’essaie – et je pense que c’est ce qu’il se passe irrémédiablement – de m’inspirer de tout. Je lis une petite poignée de magazines (Double, Mixte, Tank…) de mode/culture, regarde beaucoup ce qu’il se fait sur Internet (au travers des Flickr, des blogs, des sites…). Le travail des autres est donc une des choses qui sont susceptibles de m’inspirer. Ce que je peux vivre, les voyages, les gens que je rencontre, sont évidemment inspirants, et je crois que c’est surtout par ce vécu que l’on s’inspire. Et la musique. Surtout la musique.

– Quels sont tes modèles dans le milieu de la Photographie?

Je ne m’intéresse que depuis peu aux « grands noms » et n’en ai par conséquent pas énormément à citer. J’ai reçu le livre « Fiction » de Michael Ackerman dernièrement, qui m’a beaucoup marquée. A plus petite échelle, j’aime beaucoup le travail de Cédric Bihr qui paraît régulièrement dans le gratuit Redux, pour les tons et les ambiances de ses photographies. C’est un peu un résumé : je suis admirative des images « fortes » esthétiquement, avec de l’audace, et je suis également touchée par des choses plus simples, plus diaphanes, un peu hors du temps.

– Chloé Le Drezen, en 5 mots, ça donne? :]

« Il faudrait travailler encore davantage » : je m’y attelle.

Si tu as des conseils à donner aux lensers, de petites choses à ajouter …

Pas spontanément, mais si certains ont des questions, je serai ravie d’y répondre. Lense est une très belle initiative; S’il y a des gens sur Rennes qui veulent discuter photo… je suis intéressée ;). Bon, et puis, pendant que j’y suis, j’aimerais côtoyer de plus près le milieu de la photographie de mode, et recherche là aussi des discuteurs / contributeurs… A bon entendeur !

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