Des photographes se mobilisent pour les Galápagos

SeaLegacy lance une campagne photographique et politique en défense des îles Galápagos autour de la sensibilisation de cet éco-système précieux. (Photo d’ouverture : © Shawn Heinrichs / SeaLegacy)

Alors que la planète lutte contre la pollution et le changement climatique, il devient de plus en plus important de protéger nos océans pour le bien des créatures qui y vivent. Un combat fondamental que l’humanité doit affronter pour sa propre survie. L’organisation de protection des océans SeaLegacy a été fondée par des photographes professionnels de la vie sauvage avec cette seule mission : unir les gens dans un but environnemental à travers l’art. Aujourd’hui, ils ont besoin de votre aide pour signer une pétition adressée au président de l’Équateur, lui demandant d’agrandir la réserve marine des Galápagos afin de mieux défendre les précieuses espèces qui y vivent.

Lancée le 15 décembre, la pétition fait partie d’une campagne concertée visant à étendre les eaux protégées autour des îles de l’archipel. SeaLegacy ainsi que les associations Only One, Mas Galapagos, Pacífico Libre et d’autres organisations, tant mondiales que locales, ont lancé la campagne pour influencer le président équatorien Lenín Moreno. Le président s’est déjà exprimé sur le sujet lors de la 25e Conférence des Nations unies sur le changement climatique (COP25) en 2019. Il a annoncé : « Les Galápagos sont confrontées à des défis tels que le changement climatique, la pollution plastique continentale, et la pression des flottes de pêche et de la pêche illégale. Par conséquent, nous allons continuer à renforcer la réserve marine et nous analysons son expansion pour protéger ce patrimoine au profit de l’humanité, de la population locale et de la biodiversité ».

Le rayon protégé de 40 miles nautiques autour des îles abrite près de 3 000 espèces marines qui sont surveillées par les chercheurs. Les otaries, les raies manta et les requins marteaux y vivent. Cependant, ces espèces souffrent de la pêche commerciale excessive (et parfois illicite) pratiquée par les flottes mondiales et locales. Les espèces qui ne sont pas la cible des palangres peuvent toujours être remontées à bord comme le reste des prises. Alors que l’extension de la zone des eaux interdites peut sembler être une limite pour l’économie, l’effet inverse a été enregistré.

L’extension des eaux protégées encourage la croissance des populations, comme celle du thon. Ces populations plus importantes « débordent » dans des zones non protégées où elles peuvent ensuite être pêchées. SeaLegacy et d’autres organisations de conservation font passer le message qu’il s’agit là d’une victoire à long terme pour les pêcheries artisanales locales ainsi que pour les grandes flottes commerciales. Des recherches ont montré qu’une réserve marine élargie peut même aider les économies locales – en particulier la pêche artisanale et le tourisme – ainsi que préserver les espèces menacées.

L’expansion de la réserve marine des Galápagos n’a pas eu lieu depuis les remarques publiques du président en 2019. Bien qu’en 2010, la réserve ait été retirée de la liste des sites en danger du patrimoine mondial de l’UNESCO, il est possible de faire beaucoup plus pour préserver ce trésor mondial. SeaLegacy a décidé de s’engager pour cette cause. Son collectif expérimenté de photographes et de vidéastes est spécialisé dans la mobilisation de son large public en faveur de l’action environnementale.

Les photographes de renom Shawn Heinrichs et Cristina Mittermeier sont partis aux Galápagos pour capturer des images évocatrices des créatures que la réserve abrite. A travers ces clichés illustrant toute la biodiversité de cette zone, nous pouvons comprendre pourquoi les scientifiques ont posé leurs yeux sur ces îles au moins depuis Charles Darwin.

Source : sealegacy.com