La 10ème saison photographique de l’Abbaye royale de l’Epau questionne notre rapport à l’environnement à travers les regards puissants de dix photographes. Du 15 juin au 6 novembre à l’Abbaye royale de l’Epau, dans la Sarthe. (Photo d’ouverture : © Pierrot Men)
Du 15 juin au 6 novembre s’ouvre la 10ème saison photographique de l’Abbaye royale de l’Epau. Pour ce 10e rendez-vous photographique, la programmation interroge le visiteur grâce aux regards d’une dizaine de photographes. Troublants, insolites, émouvants, les travaux de ces artistes interrogent notre place dans l’environnement, les liens humains et les représentations et évolutions que connaît notre société. 10 ans de photographies exposées en extérieur ou intérieur, du plus grand format au plus petit, du monde entier pour mieux en appréhender les richesses et évolutions.
Les salles d’exposition au sein de l’Abbaye ainsi que son parc de 13 hectares deviennent le
terrain de jeu de dialogues entre présent et passé grâce aux installations photographiques.
Chaque exposition est installée dans un espace particulier de l’abbaye avec une scénographie appropriée afin de permettre un dialogue harmonieux entre la photographie, le bâtiment et son écrin de verdure.
Les pêcheurs de Madagascar par Pierrot Men
Parmi les expositions phares, on retrouvera celle de Pierrot Men avec sa série « Là où le temps ressemble à l’océan… ». Riche d’humanisme, la photographie de Pierrot Men sait nous faire ressentir toute la dignité dont sont habités les sujets qu’il photographie. Finement composées, toujours avec discrétion, ses images font preuve d’une étonnante capacité à s’émerveiller sans cesse de son environnement, Madagascar. Pour cette installation dans l’église abbatiale, Pierrot Men nous invite à la rencontre de ceux qui vivent sur les côtes de l’île, des pêcheurs pour la plupart, hommes et femmes mais aussi des enfants dont il
photographie le quotidien, tourné vers la mer.
Les animaux menacés d’extinction mis à l’honneur par Eric Pillot
Autre série remarquable, celle d’Eric Pillot, qui reproduit dans des environnements artificiels l’habitat naturel de certains animaux menacés d’extinction. Depuis plusieurs années, il photographie l’animal, l’animal sauvage, dont certaines espèces ne survivront sans doute bientôt plus que dans des zoos dans les années à venir. Sans utiliser aucune retouche, ni montage numérique, il a commencé sa série « in Situ » dans les parcs européens, et a
ensuite élargi ce travail dans une autre culture et d’autres espaces, ceux des États-Unis. Une œuvre de sensibilisation au respect de la biodiversité qui met en évidence le fait que certaines de ces espèces n’existeront tout simplement plus dans quelques décennies.
L’Ecosse insulaire dans l’objectif de Charles Delcourt
Charles Delcourt décrit quant à lui son coup de foudre avec l’île d’Eigg dans « Isle of Eigg ». Le photographe est subjugué à la fois par les paysages magnifiques de cette île écossaise mais aussi et surtout par le mode de vie, rude et engagé que développent les habitants devenus propriétaires de leur île en 1997. Au-delà d’un récit personnel entre le photographe et ses modèles, c’est aussi un formidable reportage qui s’offre à nous sur l’original système énergétique propre à cette île. En effet, l’île d’Eigg est maintenant en
autonomie complète grâce aux ressources durables (hydroélectrique, éolien et solaire).
Pour cette année exceptionnelle seront présentées aussi les œuvres de Pauline Daniel, Baudoin Mouanda, Alain Szczuczynski, Joël Geffray et Rémi Lepinay, Slinkachu, Jean-Marie Ghislain, Virginie Nguyen Hoang, Nicolas Krief… sur la thématique de notre rapport à notre environnement, aux autres, à notre mémoire collective, à nos représentations et aux évolutions de la société qui nous entoure.
Du 15 juin au 6 novembre, 10ème saison photographique de l’Abbaye royale de l’Epau. Plus d’informations par ici.
Source : Saison 2022 de l’Epau
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