Les Rencontres d’Arles 2022 mettent le vêtement à l’honneur avec l’exposition Dress Code, un parcours photographique à la découverte des mœurs, des luttes, de la créativité portés par l’habit. Retrouvez le programme des Rencontres d’Arles par ici. (Photo d’ouverture : Land of Ibeji © Sanne de Wilde et Bénédicte Kurzen)
Cette année, les Rencontres d’Arles proposent un programme d’exposition parallèle, Dress Code, qui réunit une trentaine d’artistes proposant autant de regards singuliers sur le vêtement et l’identité dans le monde, des Drag Queens à New York aux femmes zapotèques au Mexique, via les rituels vaudou au Bénin…A travers ce parcours, les curateurs nous invitent à envisager le vêtement comme un outil d’inclusion sociale mais aussi de rejet, de revendication mais aussi de célébration. Après la fonction protectrice, voir pudique, l’habit est représentatif d’aspect identitaire, il peut susciter le désir en sublimant le corps humain, par la parure, mais aussi être révélateur de codes et de normes.
Comme le rappelle le directeur artistique de l’exposition Florent Basiletti, le vêtement est un symbole de la globalisation, un lieu de subjectivation et de désubjectivation, d’émancipation sociale et physique, un vecteur d’identité singulières mais également collectives.
L’exposition à la Fondation Manuel Rivera-Ortiz mettra en avant des photographes ayant abordé le vêtement en suivant une approche tantôt religieuse, tantôt mystique, glamour, performative. On y retrouvera des noms tels que Liza Ambrossio, Sara Imloul, Michela Benaglia, Delphine Blast, Manon Boyer, Bruno Cattani, Antonio d’Ambrosio, Sanne de Wilde, Benoît Feron, Jeanne Frank, Bénédicte Kurzen, Lawrence Lemaoana, Tendance Floue…
Des talents émergents mais aussi déjà installés qui tous décortiquent l’habit par leur appareil photo. Liza Ambrossio présente ainsi sa série Orange Blood : contaminée par l’esthétique de la contre-culture japonaise et des rituels aztèques du sacrifice humain comme une forme de poétique, elle mêle performance, intervention dans l’espace, installations, vidéos, manipulation psychologique, science-fiction, ero guro et sorcellerie.
Michela Benaglia dévoile un travail autour de figures populaires universelles : Savages, Fools and Bears se penche alors sur les mythes traditionnels et les rites ancestraux du monde entier où des masques anthropologiques parfois très semblables entre eux font l’objet de croyances populaires partagées autour du monde.
Au sein de l’exposition, nous découvrirons aussi le travail de Mathieu Mamousse, qui aborde la dimension religieuse du vêtement. Il s’est mis en quête de ce moment précis où hommes et femmes du monde entier s’oublient complètement pour former un unique cortège de croyants. Les habits traditionnels transmis de génération en génération sont alors l’objet de cérémonies spectaculaires.
Sans oublier la remarquable série de Sanne de Wilde et Bénédicte Kurzen Land of Ibeji, qui est un projet photographique collaboratif qui explore la mythologie autour des jumeaux
au Nigéria. «Ibeji», qui signifie « double naissance » et « les deux inséparables » en yoruba, signifie l’harmonie ultime entre deux personnes. Avec ce travail original et poétique, les deux photographes créent un récit visuel et un langage esthétique reflétant et renforçant la culture yoruba. Les jumeaux sont ici présentés comme des êtres mythiques puissants.
Pour découvrir ces travaux passionnants et bien d’autres, rendez-vous à l’exposition Dress Code, aux Rencontres d’Arles 2022, du 4 juillet au 25 septembre à la Fondation Manuel Rivera-Ortiz.
Source : rencontres-arles.com
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