BenQ propose un écran de 27 pouces taillés pour les photographes et autres créatifs. Pour les convaincre, le constructeur taïwanais propose le BenQ SW270C, doté d’une dalle IPS QHD (2560 x 1440) matte calibrée en usine avec un DeltaE inférieur à 2 et une couverture colorimétrique avec 99 % de l’espace Adobe RVB et 100 % de l’espace sRGB, le tout à un prix inférieur à 800 €. Que vaut-il vraiment sur le terrain ? Réponse dans notre test !
Le BenQ SW270C est le dernier né de la gamme PhotoVue. Disposant d’un écran IPS au format 16:9, d’une diagonale de 27 pouces, d’une définition de 2 560 x 1 440 pixels et d’une fréquence de rafraîchissement de 60 Hz ils s’adressent aux photographes cherchant une dalle matte précise reproduisant fidèlement les couleurs. En effet, le constructeur annonce la couverture de 100 % des espaces colorimétriques sRGB et Rec. 709, de 99 % de l’espace Adobe RGB, et de 97 % des espaces DCI-P3 et Display 3. Le DeltaE de l’écran serait de plus inférieur à 2 lorsque les espaces de couleurs sRGB et Adobe RGB sont utilisés.
Si les performances annoncées sont ambitieuses avec un contraste de 1000:1, une luminosité maximale de 300 cd/m2 et la prise en charge de l’affichage HDR 10, le prix reste serré. De plus, le BenQ SW270C est livré avec la Hotkey Puck, une molette autorisant l’attribution de raccourcis à des fonctionnalités et modes de couleurs de l’écran. Il intègre aussi un logiciel de calibration Palette Master Element et bénéficie d’une technologie assurant l’uniformité de son affichage (BenQ Uniformity Technology). Enfin la connectique est complète avec l’intégration de deux ports HDMI 2.0, un DisplayPort 1.4, deux ports USB Type-A, un port USB Type-C autorisant l’alimentation de périphériques externes, et un lecteur de cartes SD. Sur le papier donc cet écran est prometteur !
Ergonomie
Dés le déballage ont est tout de suite séduit par la qualité perçue. L’ensemble semble bien fini, le montage se fait simplement et le tout inspire confiance. A y regarder de plus prêt on trouve le toucher du châssis en plastique un peu décevant et les boutons permettant d’appeler l’OSD manquent un peu de charme. Pas bien grave en regard du prix mais on s’attendait à un peu mieux de ce côté là. En revanche les bords de l’écran sont vraiment fins ( bord du châssis + bords noirs = 8 mm ) et la dalle mesure 59,5 cm. Une casquette sur mesure est aussi fournie et est de qualité.
L’installation de l’écran se fait sans encombre mais il faudra bien penser à alimenter le hub USB arrière soit via le câble USB 3.0 fourni soit via un port Thunderbolt 3. Là aussi le câble est fourni. Comme décrit plus haut la connectique est complète avec deux ports HDMI 2.0, un port Display Port 1.4, deux ports USB Type-A, un port USB Type-C et un lecteur de port SD plus que bien venu puisqu’ils tendent à disparaître sur la plus part des portables haut de gamme que nous testons. En revanche nous ne le trouvons pas idéalement situé car il oblige à aller le chercher derrière ou à tourner l’écran.
Notons enfin que les manipulations se font sans encombre, les mouvements sont fluides et il n’y a aucun point dur lorsque l’on veut basculer d’un affichage horizontal à un affichage vertical. L’écran s’incline à 20° vers le haut, -5° vers le bas, il peut pivoter de 45° à gauche et à droite et il est réglable en hauteur sur 15 cm. Une poignée est de toute façon présente sur le dessus pour vous aider à le déplacer ( l’ensemble pied + écran pèse 9 kg ). Pour avoir un bureau bien rangé, un trou permet de faire passer les câbles et en bas du pied on trouve un emplacement qui permet de venir y loger la Hotkey.
Menus
Les menus sont complets et on pourra à loisir choisir sa sortie écran, son mode de couleur et jouer sur l’ajustement de celui-ci. Les paramètres de l’OSD sont classiques avec même la possibilité de régler la luminosité des touches ou encore de personnaliser les touches de rappel de la Hotkey.
Par ailleurs, notons la présence des mode PIP et PBP. Ces modes permettent permettent d’afficher une deuxième image plus petite en superposition de l’écran principal ( PIP ) et d’afficher côte à côte deux images, de la même source ou de deux sources différentes. Il sera donc possible de brancher deux sources sur le même écran ou encore d’afficher la même image mais avec des espaces colorimétriques différents.
Qualité d’affichage
Le créneau de cet écran est les « Arts Graphiques ». La dalle est une IPS de 2 560 x 1 440 pixels QHD et la résolution est de 109 ppp. Le rétro-éclairage est de type LED blanches. Le traitement anti-reflet donne un aspect satiné. Même dans une pièce submergée de lumière ou de nuit avec un éclairage en trois quart arrière on est absolument pas gêné par les reflets. Le confort de visualisation est selon nous très correct.
Sur le papier BenQ annonce un DeltaE moyen inférieur à 2 lorsque l’on utilise les espace Adobe et sRGB. Pour vérifier cela nous avons calibré l’écran en utilisant notre sonde Datacolor Spider 5 couplé au logiciel propriétaire Palette Master. Ce dernier permet de pouvoir écrire les résultats de l’étalonnage matériel dans la LUT interne de l’écran. Attention, pour lancer le logiciel il faut que l’écran soit défini comme moniteur principal. Une fois la sonde branchée au moniteur directement nous avons lancé la calibration. Celle-ci prend environ 15 minutes.
Comme réglage écran nous avons choisi pour le réglage Adobe RGB :
- Espace couleur : Adobe RGB
- Gamma : Adobe RVB (2,2),
- Contraste : 50%
- Température de couleur : 6500K (Adobe RVB)
et comme valeur cible dans le logiciel :
- Point blanc : D65
- Luminance : 120 Cd/m2
- Contraste : Natif
- Gamma : 2,2
Le résultat est selon nous excellent. On obtient un DeltaE moyen de 0,89 avec une valeur maximale de 1,63. Avec l’espace sRGB calibré c’est encore mieux : on obtient un DeltaE moyen de 0,8 et une valeur maximale de 1,71. Pour rappel un DeltaE moyen inférieur à 3 est très bon et une valeur inférieure à 2 est excellente. On peut dire que ce Benq SW270C a une fidélité des couleurs exceptionnelle. Idem en ce qui concerne la température de couleur avec des valeurs respectives de 6505 K et 6514 K. Nous n’avons en revanche pas d’outil spécifique pour mesurer l’homogénéité de la dalle mais de façon empirique nous ne voyons pas à l’œil nu de différences notables entre le centre et les bords.
Les + :
- Bordure fine
- Définition suffisante
- Dalle matte
- Présence d’un lecteur de carte SD
- Connectique complète
- Hotkey Puck agréable
- Large gammut
- Fidélité des couleurs exceptionnelle
- Homogénéité
- Menu complet
Les – :
- Certains se tourneront automatiquement vers de la 4K
- Touche du menus peu agréable au toucher
- Lecteur SD peu accessible
- Châssis en plastique bof
- Ne peut afficher le HDR qu’avec le câble HDMI adéquat
- Les joueurs préfèreront du 120 HZ
Conclusion
BenQ offre ici un superbe écran qui répond clairement aux attentes des photographes. Les deux principales forces du SW270C sont selon nous sa magnifique dalle matte avec une définition bien suffisante QHD de 2560 x 1440 pixels et une excellente fidélité des couleurs. En plus la multitude de ces modes d’affichage et son large gammut le rend polyvalent et agréable à utiliser au quotidien dans un environnement de travail. Bien sur on pourra toujours rêver d’une fréquence de rafraichissement plus élevée pour ceux qui aiment prendre une pause jeux entre deux développements photos. Mais globalement cet écran nous a vraiment satisfait, d’autant que son prix, certes relativement élevé, le situe en réalité dans la moyenne du marché. Finalement ce BenQ SW270C s’avère être un excellent investissement pour ceux qui souhaitent une dalle sérieuse, homogène, reproduisant fidèlement les couleurs et avec laquelle ils peuvent aisément changer d’espace colorimétrique. On le recommande.
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