Eric Houdoyer photographie la rue avec poésie, en créant des tableaux où la lumière et ses mystères sont les véritables protagonistes. (Photo d’ouverture : © Eric Houdoyer)
Depuis deux ans, Eric Houdoyer s’est consacré entièrement à sa passion : la photographie. Cet artiste émergent a su s’affirmer en peu de temps sur la scène internationale et en particulier au Japon, où il a été invité à participer à des expositions à Kyoto ou a Metzuru. Son approche figurative de la photographie lui permet de se situer à cheval entre les arts, avec un univers visuel qui n’est pas sans rappeler celui de peintres comme Edward Hopper et de cinéastes comme Jim Jarmusch.
C’est la rue qui attire et inspire Eric Houdoyer, spécialisé en street photography. Ce sont les ambiances des métropoles, les paysages nocturnes, les détails du quotidien qui révèlent une manière de vivre et la texture d’une ville. En fuyant toujours l’évidence d’une image définie, l’artiste nous transporte dans un monde entre imagination et réalité, constellé d’absurde, de surréalisme, de romantisme.
Loin d’être un photographe factuel, Houdoyer se sert de l’image pour la détourner, pour montrer ce qui est invisible au premier abord. « Je me sers de l’éclairage naturel comme d’un projecteur spontanément dirigé. Il n’y a pas de visage. L’intention est de capter des scènes anodines qui donnent des images spectaculaires et contrastées. Il n’y a pas de réels travaux de retouche, mais un jeu sur le contraste a posteriori. » déclare-t-il.
Ses photographies sont des instantanées, des moments, des gestes, des instants volés et sublimés par un jeu sur les lumières. De la réalité la plus simple, et sans presque aucune retouche, il transporte le spectateur dans un monde surréaliste ouvert à tous les possibles. Réflexion sur le temps qui passe, son travail est un arrêt-image qui immortalise le chuchotement, le minuscule qui fait l’extraordinaire. Son œil particulier pour les contrastes de tons et de formes donne vie à une photographie au grain bien affirmé.
Dans les séries ici présentées, il semble concevoir la ville comme un théâtre. Les mises en scène, aussi spontanées soient-elles, sont réfléchies, en l’espace de quelques secondes, et donnent lieu à des clichés hautement cinématographiques. Avec son travail Eclipse il pousse plus loin sa réflexion autour de la lumière, véritable sujet et enjeu de sa création. Une photographie de rue basée plus sur les éclairages urbains et leur mystère que sur les habitants de la ville.
Source : Wukali
0 commentaire
Ajouter le vôtre