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Erik Johansson : le maître de l’illusion photographique à l’Institut Suédois

Erik Johansson, photographe des mondes surréalistes, expose une série de photos oniriques qui oscillent entre jour et nuit, réalité et fantaisie, éveil et inconscient à l’Institut Suédois de Paris. Rendez-vous jusqu’au 24 avril. Le site de l’artiste est par ici. (Photo d’ouverture : Full Moon Service © Erik Johansson)

Jusqu’au 24 avril, découvrez l’univers iconoclaste d’Erik Johansson, artiste suédois connu pour ses photographies surréalistes, mélangeant dessin, retouche digitale et photographie. Les Idées Viennent La Nuit, exposition présenté à l’Institut Suédois de Paris, est une plongée dans les mondes de Johansson à travers ses clichés, ses croquis préparatoires, ses vidéos, en ouvrant ainsi une fenêtre sur le making of de ces images époustouflantes. L’exposition, qui aurait dû avoir lieu en 2020, met en lumière une vingtaine de photographies oniriques, poétiques, où le réel et le rêve se mélangent.

© Erik Johansson

Les images créées par cet artiste inclassable sont des mises en scènes qui mettent l’observateur face à des énigmes visuelles, tantôt seulement pour jouer, tantôt pour traiter de questions importantes, souvent en rapport avec l’environnement. Au fil du parcours, on passe de la lumière aux ombres habitées par d’étranges visions, avant de retrouver les formes familières d’un paysage vraisemblable. L’humour n’est pas absent de cette démarche, qui veut aussi nous ramener à l’enfance, à une perception du monde à la fois naïve et foisonnante. À une époque où tout peut se concevoir sur écran, le photographe persiste à créer physiquement tous les éléments de ses décors, en utilisant l’ordinateur surtout comme un outil de composition et de finition. Les vidéos et les esquisses exposées permettent de découvrir son processus de travail.

« Pour moi, créer une image veut dire créer un lieu. créer une image veut dire créer un lieu. Un lieu qui, à première vue, semble familier mais qui possède cependant une particularité provoquant une réaction chez celui qui le regarde » explique le photographe ; « Je veux créer des photos qui obligent le spectateur à s’arrêter quelques secondes pour comprendre où est la ruse. »

Dans ses compositions, Johansson ne souhaite pas abandonner la réalité, mais plutôt la tordre, à la manière du dessinateur néerlandais M.C. Escher. Les couleurs et la lumière viennent servir un récit, une fable, qui veut en appeler aux émotions les plus enfantines et spontanées du spectateur. « Je préfère capturer une idée plutôt qu’un moment », aime préciser le Suédois.

© Erik Johansson

Erik Johansson avait participé au Festival Photo La Gacilly 2021, où il avait séduit le public avec ses tours de magie. « Il faut que le spectateur ne puisse pas trouver où commence la photo originale », expliquait-il à cette occasion.

Johansson est un maquilleur du réel, un petit génie de la post-production, dont les talents et techniques font l’objet de conférences entières. Ses astuces et méthodes visent à créer un puzzle de réalités qui se rencontrent, des pièces qui donnent vie à des réalités alternées. La conscience environnementale traverse toute l’œuvre du photographe en nous faisant songer à comment pourrait être le monde si nous en prenions soin.

« Les idées viennent la nuit », Erik Johansson, jusqu’au 24 avril à l’Institut Suédois.

Source : Institut Suédois de Paris 


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