Du 19 juin au 22 septembre l’Abbaye de Valmagne accueille une expo photographique de Francis Grosjean, Nature Divinity. (Photo d’ouverture : © Francis Grosjean)
L’Abbaye de Valmagne accueille Nature Divinity de Francis Grosjean. Suite au succès de cette exposition au Temple d’Arles en juillet 2018, l’abbaye cistercienne offre un nouvel écrin à ces photographies de la Nature présentées en très grand format. L’occasion de se pencher sur ces étranges créatures que le photographe crée grâce à ses clichés abstraits en hommage à la nature, vue ici comme « la mère de toutes les choses ». Avec son regard enfantin, l’artiste ressuscite les esprits des forces naturelles afin de reconnecter l’homme à l’environnement qui l’entoure.
Ces formes abstraites deviennent des créatures fantastiques devant l’objectif du photographe. Tel un archéologue, il extrait la richesse d’un monde naturel et éphémère pour créer un bestiaire magique et des portraits de divinités aux résonances bouddhiques, inuit ou africaines. Vues aériennes ou macrophotographies fractales, l’immensément petit et l’immensément grand se côtoient dans une cosmogonie inspirée de celle chinoise du Yin et du Yang, fondée sur les 5 éléments : terre, eau, feu, bois et métal. Cet artiste multi-disciplinaire, ingénieur de formation, ne renonce pas à une certaine forme de spiritualité dans son travail.
Mystiques, ses oeuvres prennent un sens encore plus frappant exposées au coeur de l’Abbaye. Ses portraits de la nature s’apparentent à des paréidolies – ce phénomène qui permet aux humains de distinguer un visage familier dans un nuage, un paysage ou une matière. Entre cartésianisme et onirisme, c’est avec une minutie rare qu’il donne vie à des tableaux totalement abstraits et symboliques. Ces personnages font partie d’une oeuvre hors du commun, d’une approche photographique foisonnante. A l’entrée de l’abbatiale, « un bestiaire humanoïde symbolise les 5 éléments et entraîne le spectateur vers les ogives du chœur où l’attendent des moines étranges, élevés dans ces matières que la nature a sculpté devant l’objectif de l’auteur : visages saisissants, apaisés ou torturés, anges ou démons », nous explique le commissaire de l’exposition Philippe Sérénon.
“La dimension visuelle des œuvres de Francis Grosjean s’inscrit dans la prise de conscience des sociétés occidentales à la nécessité de mieux reconnecter l’homme à la nature… Quel meilleur chemin pour nous donner envie d’y parvenir que celui de nous inviter à l’observation et à l’imagination, à retisser un lien sacré avec notre planète par la beauté, celle d’une nature retrouvée…”
Une exposition qui veut retisser un lien entre nous et notre planète, en nous initiant aux mystères passionnants et universels de la nature.
Source : Abbaye de Valmagne
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