Fujifilm X-T100 : un X-A5 avec un viseur ?

La gamme des hybrides Fujifilm s’étoffe encore un peu plus avec l’annonce de l’arrivée en juin 2018 du nouvel hybride de la marque : le Fujifilm X-T100. A ne pas confondre avec le X-100T, qui lui est un compact expert à focale fixe 35 mm f/2. Ici, au contraire, l’utilisateur pourra s’offrir une porte d’entrée dans le monde des objectifs interchangeables avec un boîtier arborant un look néo-rétro (une constante chez Fuji), une fiche technique solide et surtout une gestuelle propre au photographe qui veut paraître « sérieux » grâce à un viseur.

Un T sans X-Trans

Avec son design compact, ses 438 grammes et son look à l’ancienne le X-T100 aura de quoi séduire esthétiquement les amateurs à la recherche d’un boîtier simple et efficace. Une simplicité que l’on retrouve dans les différentes molettes de fonction et l’écran tactile. Quant à l’efficacité, elle sera sans doute corroborée par son capteur CMOS 24,2 millions de pixels, déjà vu dans le dernier X-A5 et capable de délivrer des images tout à fait correctes jusqu’à 3 200 ISO, voir 6 400 ISO. Les plus attentifs auront remarqué qu’il ne s’agit pas d’un capteur X-Trans, malheureusement, mais Fujifilm assure faire profiter ses 80 années d’expérience dans le développement de la couleur pour permettre de tirer le meilleur de ce capteur. D’ailleurs, ce X-T100 propose 11 simulations de film et 17 types de filtres avancés différents.

Les amateurs de vidéo ne sont pas oubliés avec la Full HD disponible en 60 images par seconde mais pour l’heure la 4K reste cantonnée aux 15 images par seconde, comme sur le X-A5. Une cadence difficilement exploitable en vidéo mais qui permettra d’extraire des clichés de 8 millions de pixels en photo.

L’autofocus du X-T100 s’appuie sur la détection de phase et sur « un nouvel algorithme, initialement développé pour les modèles de haut de gamme de la série X » selon le communiqué de presse de la marque sans que l’on ait davantage de précision.

La gestuelle du photographe

L’atout majeur du Fujifilm X-T100 est sans aucun doute son viseur. Ce dernier s’appuie sur une dalle OLED 0,39 pouces de 2,36 millions de points. Nous espérons voir à l’usage comment il se comporte sur les scènes à fort contraste et si la dalle ne bave pas trop en faible luminosité. Le viseur trouvera dans l’écran orientable et tactile de 3 pouces un soutient intéressant pour des points de vue originaux comme des prises au ras du sol.

Bluetooth 4.1 Low Energy

S’inscrivant dans son époque, le X-T100 permettra de partager rapidement ses images sur les réseaux via son smartphone grâce au transfert d’image Bluetooth 4.1 basse consommation. L’intérêt de ce dernier est d’opèrer en tâche de fond pendant la prise de vue et qu’il n’y a plus à s’occuper du transfert des images. Elles se retrouvent automatiquement sur le smartphone prêtes à être diffusées. La batterie ne semble pas pâtir de cette fonction puisque l’autonomie reste annoncée à 430 photos.

Si la fiche technique de ce petit Fujifilm X-T100 n’apparaît pas révolutionnaire et n’apporte pas grand chose par rapport à celle du Fujifilm X-A5, elle reste néanmoins solide et permettra sans doute de s’en sortir dans la plus part des cas de la vie quotidienne. D’autant plus que le X-T100 est pourvu d’un viseur et ce détail change en réalité tout, puisqu’il permet d’aborder la photographie, ne serait-ce que dans la gestuelle, de manière un peu plus professionnelle. Peut importe au final que le capteur ne soit pas X-Trans, le CMOS que nous connaissons dans le X-A5 fait déjà du bon boulot et seul l’autofocus de ce dernier nous a laissé sur notre faim. Sera-ce le cas ici aussi ? Un test nous le dira mais en attendant, la sortie de ce boîtier nous semble finalement réjouissante puisqu’elle ouvre la porte, grâce à son tarif contenu, au monde des hybrides Fujifilm équipé d’un viseur et à son très intéressant parc optique. A suivre !

Le Fujifilm X-T100 sera disponible à partir de juin 2018 au prix de 599 € nu ou 699 € en kit avec le Fujinon XC 15-45 mm f/3,5-5,6.

Source : Fujifilm