Jusqu’au 14 février, Le Bal expose les photographies d’ Hannah Darabi et des ouvrages iraniens des années 1980 à l’occasion des quarante ans de la Révolution Iranienne. (Photo d’ouverture : « Reconstructions 4 : guerre, 1980-1988 », 2018 © Hannah Darabi)
Hannah Darabi est une photographe et artiste iranienne spécialisée dans les livres d’art. Ses œuvres, collages mettant en parallèles des mondes et des époques, sont en partie exposées au BAL jusqu’au 14 février à l’occasion des quarante ans de la Révolution Iranienne. A côté de ses photographies et collages, des images d’archive et des livres des années 1980 reviennent sur l’époque tourmentée mais bouillonnante d’inspirations et d’événements cruciaux qui ont mené à la destitution du shah et à l’élection de l’ayatollah Khomeini. La période concernée par l’exposition est celle de l’entre deux entre la fin de la monarchie et le début du gouvernement islamique.
Une période de relative liberté d’expression, allant de 1979 à 1983, qui a permis à toute une série d’ouvrages révolutionnaires et avant-gardistes d’être publiés. Le nom de l’exposition, d’ailleurs, renvoie à celui d’une rue de Téhéran « qui concentre un nombre important de librairies et de maisons d’édition. Le mot ‘Enghelab’, qui, en persan, signifie ‘Révolution’, fut choisi pour désigner cette rue peu après les événements de 1979 », explique l’artiste.
En parallèle du parcours principal de l’exposition du BAL, Hannah Darabi présente aussi sa série de 2018 Reconstructions, un ensemble d’assemblages de vieux archives avec des photographies contemporaines de Téhéran, de sa famille, de l’Iran d’aujourd’hui. Une manière d’analyser les images passées et leur influence sur le présent mais aussi de se pencher sur cette période avec une approche sociologique, dévoilant la fracture idéologique qui a marqué, avec la Révolution, l’histoire de ce pays.
Source : Le Bal
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