Hannah Price est une jeune photographe, étudiante en maîtrise à Université Yale. Lorsqu’elle déménage à Philadelphie en 2009, elle commence à se faire harceler par des hommes croisés dans la rue.
Pour témoigner de son expérience, elle décide de retourner son appareil photo sur ces passants. Sa série « City of Brother Love » donne à voir ces figures masculines.
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Nous ne savons rien de ces hommes, ni leur noms, ni la manière dont ils ont abordé Hannah Price. Leurs regards face caméra sont à la fois francs et doux. Elle rejette d’ailleurs le terme de « harcèlement ».
De ce témoignage de l’expérience d’une jeune femme découle une vraie série photographique où l’attention portée à la composition de l’image, à la lumière et à la relation au modèle est présent.
Quand le gars me harcèle, soit je prends une photographie immédiatement, soit je marche à sa rencontre et je lui demande son accord, cela dépend de la situation. Ils sont souvent d’accord et on discute de nos vies quand je fais leur portrait. Je m’assure toujours que l’éclairage et la composition soient aussi beaux que possible et j’essaie de capturer ce qui est intéressant chez la personne.
Cette série met à distance ces échanges parfois très brusques que les hommes entretiennent avec les femmes qu’ils croisent dans la rue au profit d’une véritable démarche artistique et réussie.
Il y a visiblement encore beaucoup à dire sur ce sujet, en témoigne l’animateur radio, Guillaume Pley qui a déclenché une vive polémique ces derniers jours en abordant des jeunes femmes dans la rue, allant jusqu’à les forcer à l’embrasser pour montrer qu’on peut draguer facilement.
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1 commentaire
Ajouter le vôtreTrés sympa les portraits et l’approche