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Improve : faire un HDR

La semaine dernière, dans le basics de 5k13773r, on a pu en apprendre plus sur le braketing. Et une des applications possible du braketing, c’est le HDR. Du coup, on s’est dit qu’on allait vous faire un petit article là dessus en essayant d’obtenir une image qui évite de pleurer du sang quand on la voit.

Xrpix avait fait un article il y a un moment sur le sujet, je me suis donc permis de méchamment le réutiliser. J’ai pris des photos à moi par contre. A titre d’information, je n’avais jamais fait de HDR au préalable et c’est pas vraiment un procédé que j’affectionne mais c’est toujours intéressant de jouer avec les possibilités qui nous sont offertes.

Pour commencer, une image HDR c’est quoi ?


En fait pour bien comprendre l’intérêt il faut déjà se rendre compte que les photos issues de nos appareils ne sont pas toujours capable de rendre toute la plage de lumière existante dans la scène capturée.
Cela est très flagrant dans les images prises à l’intérieure d’églises où lorsqu’on capture un paysage qui comporte un fort contraste entre le ciel et le sol par exemple.

Il vous est sûrement arrivé de prendre une photo dont certaines zones étaient « cramées » ou « bouchées ».
L’intérêt d’une HDRI (High Dynamique Range Image : image avec une grande plage dynamique) est de permettre dans le même fichier de combiner plusieurs photos d’un même sujet mais avec des réglages d’exposition différents.

Cela permettra par exemple d’avoir les informations nécessaires pour que les zones sombres et les zones claire soient toutes correctement exposées et surtout détaillées (pas de zones bouchées ou brûlées). C’est ce qu’on appelle récupérer les hautes et basses lumières.
Techniquement, une HDRI est composées de plusieurs photos prises avec plusieurs étapes dans le réglage de l’exposition, cela peut être fait sur la majorité des appareils.

Enfin ces images qui contiennent plus d’infos qu’un fichier standard doivent être affichées sur un écran ou par un tirage papier, et il faut donc adapter nos images pour ces support et effectuer une sorte de mélange appelé « tonemapping ».

On va décrire ici les différentes étapes pour faire un HDR avec Photoshop. En effet, les résultats obtenus avec Photomatix par exemple tombent souvent dans la catégorie « vas pleurer du sang ». J’essaierai plus tard de faire la même chose avec un logiciel libre.

Prise de vue : on va garder les bases du braketing indiquées la semaine dernière. Le but là est donc d’avoir 3 photos minimum (vous pouvez en avoir 5) du même sujet dans des conditions d’exposition différentes. L’idéal est de faire les photos avec un pied pour éviter tout mouvement car, comme nous allons superposer les images, il est important qu’elles soient identiques. De plus, le meilleur format à utiliser ici, c’est le RAW qui nous donne plus de latitude pour la postprod.

Bon on a donc 5 photos dans ce cas. Je les ai classé donc de -2 EV à +2 EV
Transférez les sur votre ordinateur, nous allons voir les étapes restantes pour obtenir notre image HDR.

Comme précisé plus haut l’important si vous apportez des modifications aux images est d’apporter les mêmes modifications à toutes les images. Si vous modifiez la balance des blancs par exemple. Normalement il ne devrait pas y avoir besoin de régler la luminosité, le contraste ou autre.

On ouvre ensuite photoshop CS4
Dans le menu Fichier > Automatisation, sélectionnez « Fusion HDR ».

Dans le dialogue qui vient de surgir, sélectionnez les fichiers que vous voulez utiliser pour créer votre image HDR.
Ne sélectionnez pas la case « aligner automatiquement », c’est pour cela qu’on a bien fait attention de ne pas bouger entre chaque photos. Si vous avez raté votre prise de vue, essayez de laisser photoshop tenter de réaligner tout ça, mais en général c’est pas glorieux.

C’est normal si c’est une peu long, mon ordi rame environ 3 minutes pour digérer les 5 RAW de 25 Mo chacun.

On obtient un aperçu qui ressemble à ça :

C’est loin d’être parfait, mais c’est là qu’entre en jeu le tonemapping.
Il n’y a pas besoin d’ajuster l’histogramme ou autre.
Cliquez sur ok.
Le temps d’attente dépends de votre machine allez boire un café si vous risquez de perdre patience…

C’est fait, vous avez devant vos yeux une image HDR… c’est une image 32 bits que vous pouvez sauver séparément si vous voulez intervenir de nouveau sur le tonemapping.
Pour afficher l’image sur notre écran et effectuer le « toning » on va convertir l’image en mode 16 bits par le menu Image > Mode > 16 Bits/Channel.

Un menu apparait et vous permet enfin d’effectuer le mélange entre les différentes images qui compose notre fichier.
Développez la liste déroulante « Methode » et sélectionnez « Adaptation Locale ».

C’est un aperçu de ce que photoshop donnera en fin de conversion, on va fignoler les réglages.
On commence par faire glisser le début de la courbe vers de début de l’histogramme qui comporte les informations sombres :

Ensuite il reste à éditer la courbe pour doser la quantité de tons sombres, moyens et clairs jusqu’à ce que vous soyez satisfaits :

Lorsque vous avez fini, vous pouvez enregistrer une version 16 Bits en tiff, mais pour exporter une version jpg de l’image, il faut encore passer par une conversion en 8 Bits (il n’y a pas de réglages pour cette conversion).

Et voilà !

Bon c’était pas très compliqué en fait bien qu’un peu long. Pour finir, je sais pas si la photo que j’avais se prêtait bien à l’exercice mais c’est la seule fois où j’ai pensé à faire un braketing. Et sinon, même si on utilise photoshop et son tonemapping un peu plus naturel, attention à ne pas pousser les tirettes trop loin, on peut toujours tomber sur un truc VRAIMENT moche.

krkrkr.

Bon à vous de jouer maintenant !

Un remerciement spécial à Xrpix, sur qui j’ai donc méchamment repompé l’article.

commentaires

Ajouter le vôtre

[…] ces scènes complexes, vous pouvez toujours essayer de bidouiller en utilisant la technique du HDR. Fuji avait sorti un réflexe fantastique (le S5 pro) qui possédait des photosites dédiés au […]

Il y a 14 ans et 4 mois

Nice Information.. Thx for sharing this

information

Il y a 14 ans et 9 mois

enfin quand je dis voient pas, c’est bien une opposition à la dernière…

Il y a 14 ans et 9 mois

les plus belles HDR pour moi sont celles qui ne se voient pas !! (mais que l’on ne peut pas refaire si l’on ne fait pas du HDR)

Il y a 14 ans et 9 mois

Difficile avec les portraits en raison des risques de bougé (du sujet ou de l’appareil) et de profondeur de champ qui apporte éventuellement du flou …
Doit falloir essayer …
Bref, j’ai vu plus de jolies images HDR pour des paysages de montagne ou de forêt, sous couvert par exemple.

Il y a 14 ans et 9 mois

Sympathique et utile tutorial. Moi qui apprécie les photos de contre-jour, je vais tester sur quelques cas. Merci. 🙂

Il y a 14 ans et 9 mois

A part avec un fuji S5, on est encore loins de la dynamique d’une diapo…

Il y a 14 ans et 9 mois

Sympa le tuto.
J’ai fait quelques photos de mon balcon l’autre matin avec le bracketing. Je vais suivre ton protocole et vous montrerez ce que j’ai obtenu

Il y a 14 ans et 9 mois

Merci pour vos awards, j’ai beaucoup travaillé pour obtenir ça 😉

> DPC : content si ça te sert

> Alexandre : oui je fais pareil d’habitude mais il faut pas que ça empêche de regarder ce qu’il se fait d’autre.

Il y a 14 ans et 9 mois

La dernière, je lui décerne un Award flickr o//

Nice tuto, je me demande si on peut le tenter dans des situations différentes, des portraits par exemple.

Il y a 14 ans et 9 mois

Ouais la dynamique des capteurs numériques étant plutôt élevée aujourd’hui, un simple coup de lightroom suffit !

Il y a 14 ans et 9 mois

Je fais la meme chose avec un filtre réel dégradé Cokin ou Lightroom…laissons le HDR reposer en paix…

dpc
Il y a 14 ans et 9 mois

Très chouette explication, qui prend soin dès son introduction de préciser qu’on n’y penchera point vers des horreurs picturales comme dans 95% des cas. Bravo.

À vrai dire je ne m’étais jamais attardé sur cette fonction intégrée dans Ps. J’ai toujours fait mes doubles [voire triples] expositions à l’ancienne, avec des masques, du pinceau et beaucoup d’amour, exclusivement pour des photos en noir et blanc. Ton article me donne bien envie de laisser une chance à l’HDR, pour voir. Merci donc 🙂

Il y a 14 ans et 9 mois

UGLY AWARD for the last one.

A utiliser avec douceur 😛

Il y a 14 ans et 9 mois

Euh, la diapo n’offre quasi aucune lattitude d’exposition, elle est très loin d’une dynamique d’un négatif.

Il y a 14 ans et 9 mois

ahh bah une légende urbaine qui s’éteint alors : j’ai toujours lu qu’une diapo supportait moins une expo ratée mais avait la plus grande dynamique.
Enfin en tous cas on est d’accord que la dynamique d’un neg a rien a voir avec celle d’un capteur 😉

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