Tiens, on n’avait pas parlé des photos de concert sur Lense, ça tombe bien ! Avant toute chose, cet Improve n’est pas là pour parler technique car vous le verrez, il n’y a pas de recette proprement dite, mais plutôt de vous fournir quelques détails sur ce domaine de la photo plutôt fermé, pour les débutants, comme les plus confirmés d’entre nous.
Niveau : avancé
…………………………
Pas d’accréditation, pas de bras, pas de chocolat.
En effet, il vous faudra posséder le précieux sésame pour pouvoir shooter les artistes en live. Car oui, les appareils photos sont interdits dans les salles, même si avec l’évolution technologique, tout le monde peut rapporter quelques instants d’un concert avec un téléphone portable ou avec un compact.
C’est un point important que nombre de photographes ont tendance à oublier. En effet, l’accréditation, ce n’est pas seulement l’autorisation de faire des photos, mais c’est aussi l’autorisation d’exploiter l’image des artistes, et donc leur droit à l’image.
Il faut aussi avoir en tête qu’être photographe de concert est un métier. Ne pas avoir d’accréditation et faire des photos, c’est voler le travail du photographe accrédité qui essaie de vendre ses photos tant bien que mal.
…………………………
L’important, c’est l’instant Kodak.
Ce que j’aime pendant un concert, c’est cette envie de trouver l’instant, de jouer avec la lumière, les spots, la fumée. Une expression, un geste, un saut.
Les petites salles sont un bon entrainement car on peut généralement shooter pendant tout le concert. Par contre, et c’est là que ça devient intéressant, ce sont les concerts où le photographe est limité aux trois premiers titres (voire moins …). Dans ce cas, vous avez une dizaine de minutes pour prendre vos photos et à la fin du troisième titre, la sécurité vous demande de sortir de la fosse, vous savez l’endroit qui sépare la scène au public avec notamment des barrières (appelées dans le jargon les crash barriers). Il est donc nécessaire de connaître parfaitement son appareil photo, je dirais même sur le bout des doigts car dans une salle de concert, vous ne verrez pas souvent l’emplacement de vos boutons 😉
À vous maintenant de faire fonctionner votre œil et de déclencher le moment venu. Personnellement, il m’est arrivé d’attendre quelques minutes l’œil dans le viseur en attendant la bonne lumière, le bon placement, la bonne expression avant de prendre une photo.
…………………………
La technique, quelle technique ?
C’est certainement le point le plus aléatoire car il n’existe pas de recette miracle mais mieux vaut connaitre les bases car la principale difficulté de la photo de concert, c’est que justement aucun concert ne se ressemble, notamment à travers la lumière utilisée et changeante.
1. Des objectifs lumineux
Parce que dans les concerts, il y a très peu de lumière, mieux vaut s’équiper en objectifs lumineux, je dirais à partir de f2,8, mais on peut aussi utiliser des optiques stabilisées pour avoir des vitesses d’obturation plus lentes. Lumineux ou stabilisateur, on en parlait déjà un peu ici. Les zooms sont très utilisés, le summum étant de shooter en focales fixes, mais revers de la médaille tu passes ton temps à switcher d’objectif… D’ailleurs pour celles et ceux qui vont aux concerts, vous verrez souvent des photographes avec plusieurs boitiers, avec un zoom standard comme un 24-70, et un autre boitier pour les plans serrés avec un téléobjectif comme un 70-200 par exemple. Vous verrez même dans certaines salles, comme Bercy (POPB pour les intimes), des photographes qui shootent au 300 voire au 400mm depuis la régie. Et plus rare, quelques photographes qui shootent à l’argentique et d’autres au fisheye 🙂
2. Mode manuel
Vous avez appris lors d’un précédent article la complémentarité entre Vitesse et Ouverture ainsi que les modes PSAM. En concert, la lumière est si changeante qu’il est obligatoire d’être en mode Manuel pour pouvoir changer les réglages en modifiant par exemple l’ouverture si le besoin de lumière se fait ressentir, la vitesse si on a besoin de figer le chanteur en plein vol et/ou la sensibilité pour monter en ISO et capter un maximum de lumière. Et cela le plus rapidement possible.
5000 iso powa !
3. La mesure de la lumière et balance des blancs
La mesure de la lumière est aussi un choix technique à prendre lors d’un concert. Personnellement je suis toujours en mode Spot.
En effet, en concert, il est judicieux de faire la mesure sur le visage de l’artiste pour avoir une bonne exposition. Comme évoqué, les lumières sont très changeantes et donc en plein concert, vous aurez des grandes variations d’exposition, comme par exemple sur un visage éclairé par un spot. La mesure spot permet donc de privilégier une zone bien définie (ici le visage) au détriment du reste, ce qui n’est pas dérangeant.
Pour la balance des blancs, je fais confiance au mode automatique de mon boiter, et puis comme je shoote en RAW, si besoin je peux la modifier dans mon logiciel. D’ailleurs, en concert, les lumières rouges et bleues ressortent très mal, il faudra passer par la case traitement.
4. La composition
Bien entendu, les règles de composition en photo sont toujours valables, et peuvent être suivies, comme ne pas l’être.
Petite chose à savoir en photo de concert néanmoins. En fonction des salles, les scènes sont plus ou moins hautes, ce qui va modifier vos cadrages. En effet, l’effet de contre plongée sera plus accentué si la scène est haute.
De même, vous n’êtes pas seul en concerts, vous serez entouré par d’autres photographes, et surtout, par les spectateurs. Quand on est en fosse, tout se passe bien, on a de l’espace pour bouger et se placer. Mais lorsqu’il n’y a pas de crash barriers, il faudra se faufiler dans le public, ce qui a un impact sur les cadrages et différents points de vue. Je ne vous raconte pas le nombre de pieds que j’ai dû écraser pendant mes concerts …
On dit souvent que les micros et les câbles et autres éléments gênent à la lecture et à la composition d’une photo de concert. Je trouve que jouer avec ces éléments permet d’apporter un peu plus de dynamisme et qu’ils font partie intégrante de la scène.
Connaître la base est essentielle, mais finalement en concert, il n’y a pas de recette miracle. Une photo réussie techniquement aura moins d’impact qu’une photo prise au bon moment, avec la bonne lumière, un angle original. Nous sommes des artistes après tout ! Faites travailler votre imagination, cherchez des angles impossibles, faites de la longue pose (si si). En concert, tout est possible !
…………………………
Un concert, ce n’est pas qu’un musicien qui fait jouer ses mains sur un morceau de bois.
Parce qu’un concert, c’est quelque chose qui nous fait vibrer, bouger, boire, sauter, vomir, chanter (enfin la plupart du temps), la photo de concert, c’est également une ambiance. Il est intéressant de prendre par exemple des plans d’ensemble du concert, le public et donc les spectateurs également, des détails aussi. Cela permet de varier les plans de vue. Il se passe toujours quelque chose d’intéressant en dehors de la scène, soyez attentif !
N’hésitez pas à poser vos questions et à laisser vos remarques et feedback dans les commentaires !
37 commentaires
Ajouter le vôtreQuelques photos de concert à mon actif, dans des petites salles. La plus aboutie est un shoot pour un magazine que j’avais réalisé avec un ami, visible ici : http://www.behance.net/gallery/Splashgirl-gig/723129
[…] la zone que l'on veut supprimer de sa photo, en passant simplement sa souris dessus.Improve : La photo de concertTiens, on n’avait pas parlé des photos de concert sur Lense, ça tombe bien ! […]
@ GLEN SCOLAN : Merci 😉
@ Dj Ph : Merci mais je ne mérite pas le titre de maître, je ne suis qu’un padawan de la photo !
Sinon oui la rafale de manière très contenue. Entendre le *clac *clac *clac *clac d’un photographe mitrailleur est plus que gênant, pour les artistes, et pour le public. Je pense que la plupart des photographes de concert sommes assez d’accord sur ce point.
@ Djé : Pompeux ? Comme je l’ai expliqué, l’accréditation, ce n’est pas que pour faire VIP, c’est avant tout un droit à l’image. Mais je suis d’accord avec toi, dans les petits cafés bars, on peut shooter sans accréd, encore faut il demander la permission de prendre le groupe en photo. Les artistes sont très regardants sur l’image qu’ils renvoient à travers les photos de concert, souvent ils sont contents parce que le photographe a fait du bon boulot et ils ne diront rien, mais si la photo est diffusé et que çà les gêne, ils n’hésiteront pas à vous contacter pour suppression des photos.
Je reviens sur le flash mais un coup de flash direct sur un artiste donc les yeux sont habitués à l’obscurité de la salle, ce n’est vraiment pas bon. Premier ou seconde rideau. Toujours demander pour l’utilisation du flash. C’est vraiment aveuglant.
@ B-Rob : Merci ! Faut vraiment que j’essaie le mode A pendant un concert !
@ Guillaume Laurent : Exact. Quand je sais que je vais gêner une personne pendant un concert, notamment quand il n’y a pas de fosse, je prends l’initiative de lui dire avant que le concert commence, en lui expliquant que je ne reste que pendant les trois premiers titres. Généralement les personnes le prennent très bien.
Jamais essayé le mode Tv également ! Comme quoi chacun à sa recette !
@ Kintaro : Oui je n’ai pas parlé de l’aspect purement « métier » car le connaissant peu dans cet aspect financier. Mais ayant rencontrer beaucoup de connaissances dans le monde des concerts, oui je confirme tes dires.
@ Angespawn : Merci !
@ A.Nelson Sindfoul : Merci pour le site ! Exact c’est un monde un peu fermé de part sa difficulté mais tellement intense en terme d’émotion !
Ce blog est très bien, dites donc !
Perso, je fais un peu de photo de concert amateur et c’est vrai que c’est un exercice pas facile avec beaucoup de limitations. Mais quand on sort de jolies photo et que le groupe est content, ça fait plaisir^^
Comme le dit Kintaro, le flash avec un réflecteur donne un effet intéressant et gêne moins qu’en direct.
Bravo pour tous ces articles !
Article sympa. 🙂
ce qui n’est pas dit mais simplement suggéré au debut de l’article, c’est que la photo de concert ne paye pas des masses…
par ex, un parution dans Le Monde ou Le Parisien en 1/8 de page…ca rapporte environ 80€…bref…
donc cette part du metier trouve ses avantages ailleurs (plaisir de la musique, de l’ambiance, des rencontres…)
Ah le debat sur le flash…en direct orienté vers les zicos, effectivement a proscrire car bon c’est pas agreable pour eux et ca fait une photo souvent plate et sans profondeur……mais en bouncing a faible puissance il permet de deboucher et figer un peu les mouvements sans gêner vraiment le groupe tout en gardant de cette profondeur, enfin…bref… j’en ai fait aussi c’etait tres sympa, mais au final peu gratifiant personnellement (mais comme je dis, personnellement, lol)
@D@dou : pour le public, oui bien sur tu fais ton job, le plus souvent simplement dire que tu ne restes que quelques instant à la personne dont tu vas boucher la vue un moment est suffisant pour qu’elle comprenne.
Pour le mode non-manuel, si tu as un 5D MarkII comme moi, essaye ça : mode P ou Tv à 1/80 (ou plus court, si ça bouge trop sur scène), auto ISO, mesure spot.
Mais dernièrement j’ai shooté dans une salle très mal éclairée à 6400 ISO, le résultat rendait bien « rock » :-).
Très sympa l’article !!
Pour ma part, je suis quasiment toujours en priorité ouverture, et si besoin, je débraye en sur-ex ou sous-ex pour corriger les défauts de la mesure. Quand c’est délicat, je passe en manuel.
Et al3x, je ne suis pas d’accord non plus, en agissant comme ça, tu te met tout le monde à dos, le public, les artistes, les orgas et les gars de la sécu
Hum je vous entends parler d’accreditation, de blacklist des boites de prod etc…
Tout ça me parait bien pompeux quand-même pour le commun des mortels.
Il faut pas oublier qu’il y a aussi des concerts sans fosse, dans de toutes petites salles, dans des bars, où la proximité avec le groupe est très sympa et où on peut utiliser le flash (2ème rideau ça pête à mort). En plus pour la plupart, les zicos sont hyper contents d’avoir des photos autres que celles faites par la copine et/ou le pote resté près de son verre à la buvette. En plus dans ce genre d’endroits, les lights sont souvents réduits au mini, c’est un peu chaud au départ mais t’as tout le concert pour t’entrainer, et le jour où tu shootes un gros concert plus lumineux, ça passe crème…
o/ le retour de thematics « avancé »
Je m’essaye au genre une fois dans l’année lors des concerts au JE live house et je suis content de m’être constitué empiriquement à cette occasion plus ou moins le même jeu de bonnes pratiques en la matière (pour la mise en oeuvre, une autre histoire).
Merci maître D@dou en tout cas pour ce précieux recueil 😉
Je rajouterai également l’utilisation *contenue* du mode rafale qui permet sur un même mouvement de disposer de plusieurs prises et de sécuriser parfois l’obtention d’un cliché net
Dernier point, j’avais bien aimé les photos du concert Eminem / Jay-Z par Lam et surtout ses justification sur les parti-pris visuels et le story-telling derrière, ça doit se retrouver par là : http://bit.ly/aE4gPs
Dj
Mes photos de concert : http://bit.ly/dpJbAR
@D@dou super article bien synthétique.
@Pierre : Bah si c’est précisé ! Bouh ! < Bonnet d'âne. @ Xavier : Exact, j'ai oublié de dire que le flash (enfin le gros flash cobra de reportage) est interdit. Mais certains styles de concert (je pense notamment au métal) et si accord avec les artistes, permettent l'utilisation de flash pour faire par exemple des photos en second rideau du plus bel effet 🙂 @ Guillaume Laurent : Bien vu le coup des bouchons, c'est vrai que je les ai généralement sur moi donc j'y pense pas mais c'est vrai que les photographes sont en premières lignes donc protéger vous ! Exact pour le public, ils ont payé leur place, il faut se faire discret au possible. Après ... Tu fais ton job aussi hein. Oui mieux vaut respecter les règles, la demande d'accréd étant tellement compliquée que si c'est pour se faire blacklister ... Après rien n'empêche de rester à écouter le concert. @ Mr Eddy : Merci ! J'ai voulu être synthétique sans trop rentrer dans les détails et montrer aux photographes, amateur et confirmé comment était la photo de concert. En tout cas l'article a un petit succès 🙂 Yep pas de flash c'est évident (d'où certainement l'oubli, de toute façon sur le mark II j'ai pas de flash 😀 ) Exact, le mode M n'est pas obligatoire, mais quand on ne shoote qu'en manuel, finalement çà marche bien 🙂 Mais j'admets n'avoir jamais testé les modes A et Tv/V en concert. A tester pour voir ! @ al3x : Je ne suis pas d'accord. Être au mileu du public sur une chaise çà ne fait que gêner le public. Surtout pour rammener qu'une seule photo potable qui aurait pu être faite pendant les trois premiers titres en étant plus proche et sans télé ... Pour l'iso, çà dépend des cas, en règle générale oui mieux vaut être bas, après personnellement, on m'a appris que le bruit c'était chouette, surtout en concert ... 🙂
> iso pas trop grande
En pratique, sauf cas très favorables, on est à >800 ISO, disons vers les 1600 en moyenne, 6400 pour les cas pires.
> Et rien à foutre des règles, continuez à prendre des photos dans la foule après la limite et passez back stage dès que vous pouvez vous faufiler.
… *soupir*. Bon ok, dans les petits clubs ça peut passer, mais si tu veux vraiment faire ça sérieusement, ce genre d’attitude va te faire blacklister par les boites de prod, et te faire détester des photographes et des artistes.
C’est pas encore mon métier mais je commence à avoir de l’expérience.
En effet, pas de flash, manuel (voir sans aucunes mesures ou mise au point auto), iso pas trop grande et surtout ne pas oublier le public !
Et rien à foutre des règles, continuez à prendre des photos dans la foule après la limite et passez back stage dès que vous pouvez vous faufiler.
Une petite photo prise dans un bar, debout sur une chaise au milieu des gens qui dansent et avec un 200mm manuel (la seule photo valables du set peut être): http://www.dump-it.fr/dsc9753pjpg/032e86422fbde17055dbd2143fb6985a.jpg.html
Amusant, en lisant les commentaires j’ai remarqué que certains rappellent l’interdiction du flash. Mais c’est vrai que quand on fait ce genre de photos, on oublie totalement de le rappeler tellement c’est évident.
Cela dit, vu le nombre de flash venant du public, objectifvement je suis pas sûr que ça change grand chose au final 🙂
Bel article en tout cas, je voyais pas du tout comment tu allais tourner ça, et en fait ça donne un article synthétique mais qui balaye bien le sujet !
SI je peux me permettre, sur le mode, le manuel n’est pas une obligation. J’en ai vu shooter en mode A et obtenir de bons résultats. Et le mode S peut servir pour s’amuser un peu.
Pour la BdB, l’automatique a ses limites. Justement quand il y a trop de rouge ou de bleu, choisir la température permet d’avoir une photo bien plus exploitable au final. Le RAW a ses limites en matière de gestion de la BdB a posteriori je trouve.
Et le rouge a toujours posé problème en numérique malheureusement, concert ou pas.
Ah et pour ceux qui n’ont pas du tout de zoom, j’ai shooté qu’avec des focales fixes à mes débuts. M’a fallu quelques mois pour avoir un télé, et encore un 180 fixe aurait pu faire l’affaire. Et même aujourd’hui j’ai toujours 1 ou 2 focales fixes dans le sac 🙂
@ jean françois > Ta vision de la photo de concert semble bien étrange. Le rock a marqué les esprits en grande partie du fait des images marquantes de son histoire. Si pour toi une photo ne peut faire passer une énergie, qu’est-ce qu’elle peut faire passer ?
Et les captas ne sont pas une solution magique, un plan fixe et large de tout une scène ne transmettra pas du tout la même chose qu’avec plusieurs cams et un montage soigné.
Autre point qui me parait important d’un point de vue esthétique: éviter de switcher couleur / noir&blanc toutes les deux photos. Les séries perdent en général en unité et en impact.
My 2 cents.
Bon article, mais j’ajouterais quelques remarques :
– une optique stabilisée n’amoindri que les tremblements du photographes, pas les mouvements du chanteur. En pratique, en concert, il vaut beaucoup mieux pouvoir ouvrir à 2.8 qu’avoir une stabilisation (l’idéal étant d’avoir les deux 😉 ).
– *jamais* de flash, ça ne sert à rien sauf dans des petites salles (et là ça fait chier les artistes et ça fait une lumière moche), et ça n’est de toute façon jamais autorisé dès qu’il est question d’accréditation.
– réglage tout manuel, moi c’est l’inverse, je suis presque tout le temps en tout auto :-). Par contre, mesure spot, et mode auto-ISO. Je ne fixe la vitesse que lorsque le sujet bouge vraiment trop (genre Mathias Malzieu de Dyonisos). Je refais très fréquemment ma mesure de lumière sur le visage du sujet, et je laisse le boitier calculer l’expo à partir de ça. Il sera toujours plus rapide que moi de toute façon 🙂
– shooter en raw plutôt qu’en jpeg, vu qu’il faudra corriger l’exposition, remonter des ombres, baisser des lumières, etc… autant avoir toute la marge possible pour pouvoir le faire.
– deux petits accessoires à avoir : une petite lampe de poche (genre lampe à LED porte-clé) et surtout, *SURTOUT* des bouchons d’oreille, si vous shootez régulièrement de la scène.
– attitude générale : respect et discrétion. Ne pas gêner le public (qui a payé sa place), ne jamais se faire remarquer de l’artiste, ne pas chercher à outrepasser les restrictions demandées (en général les 3 premiers titres).
Je me permet 2 petits ajouts :
– Bannir l’utilisation du flash, il ne faut pas oublier que c’est très gênant pour l’artiste.
– se caler sur le rythme de la musique jouée permet souvent de capturer des moments intéressants 😉
Mais sinon la photo de concert est une activité idéale quand on aime la musique live et la photographie, il faut se lancer et ne pas hésiter a demander des accréditations au culot!
Aussi préciser que parfois c’est 3 chansons et au revoir petit photographe :s
Très bel article 🙂
Je n’ai jamais pu faire de photo de concert (et je ne m’en suis pas donné la peine d’essayer) donc je suis ravi de grappiller quelques infos.
Merci 🙂
la musique c’est dans le temps, c’est une atmosphère et des vibrations physiques. Je n’ai jamais vu de photos de concert qui parviennent à retranscrire cela. Ce n’est pas du tout un jugement de valeur sur votre travail et celui des autres (loin de la) mais juste une remarque générale et mon avis.
Je retrouve toujours le même style de photo, des spots rouges ou bleu, des artistes accrochés à leur micros, éventuellement des visages déformées par le chant et des spectateurs en transe ou médusés. mais jamais le son, l’odeur, la résonance, qui, encore une fois est quelquechose de dynamique et bien loin de l’instant photographique.
my 2 cts.
ouais mais enfin bon, globalement ça reste quand même chiant les photos de concert.
Pour m’y être frotté dans de tous petits concerts, c’est clair qu’il n’y a pas vraiment de règle. C’est en tout cas un domaine très intéressant pour apprendre à mieux maîtriser son boîtier!
Un site pas mal intéressant sur le sujet: http://ishootshows.com/
Je viens de faire mon premier petit concert avec accréditation et c’est vrai que c’est plaisant de pouvoir se promener sans se prendre la tête ou sans se faire confisquer son sac avant le concert.
Merci pour l’article, c’est sympa de faire un tour des choses à ne pas oublier avant de shooter.
Deux photographes qui font du concert et qui le font bien :
http://www.flickr.com/photos/briandu92/
http://www.flickr.com/photos/hi-tekznologik/sets/72057594104843542/
[…] Ce billet était mentionné sur Twitter par lense, _wam et Geoffroy Kaisin, Ben. Ben a dit: RT @lensefr: [@MisterDadou] Improve : La photo de concert – http://www.lense.fr/2010/10/06/improve-la-photo-de-concert/ […]
article très intéressant et bien écrit ( on sent de vrais morceaux d’adrénaline cachés dans les mots, me trompe-je?), cela donne envie de se lancer ( et un peu aussi de changer de matériel pour gagner en iso entre autres )
petite coquille : La technique, quel technique ? => « quelle technique » 🙂
Sinon, article interessant et cela montre qu’il faut un minimum d’experience, ce serait dommage de gacher une accreditation presse pour une premiere fois avec une photo correcte sur 100…
Pour avoir fait quelques photos en concert, c’est un exercice très intéressant et assez grisant. Trouver « ses » réglages, le bon endroit, et attendre le bon moment… Et lorsque les conditions sont la, c’est le bonheur
Moi j’ai toujours emporté qu’un 50, 85 et 150, et jusqu’à maintenant je n’ai jamais eu de regrets (mais je n’ai fait que les petites salles).
Le problème du zoom c’est qu’on ne peut pas descendre en dessous de 2.8. Pour les grands shows plein de lumières ça passe, mais les petits concerts intimistes ça n’aide pas.
Clair !! c’est génial la photo de concert même si c’est l’une des catégories les plus « stressantes » dans la photographie je trouve…. faut trouver une bonne place, faut trouver les bons réglages, faut shooter au bon moment, faut trouver des bons angles… et pouf t’es déjà dehors
étant photographe de concert, j’adhère. Merci !
c’est un monde très fermé mais si vous en avez l’occasion même pour un petit concert au fond d’une sale obscur de province allez-y !
Désolé pour les watermark. Je sais c’est mal. Bouhh !
Merci c’est corrigé !
Comment ça se la pète 😉
Chiant comment ?
Perso j’adore retranscrire l’énergie du concert, la magie des jeux de lumière, l’ambiance etc.
OK c’est sûr que si tu as regardé un set qu’avec que des plans serrés sur le visage et sur le même artistes, oui là c’est … ennuyeux je veux bien l’admettre, mais un bon set de photo de concert, c’est plein d’énergie et des cadrages différents !
Mais ne t’en fais pas, c’est une excellente remarque (juste que ton commentaire d’avant n’était pas vraiment … argumenté).
Je suis assez d’accord avec toi, que la photo aura toujours du mal à retranscrire ces « vibrations » si particulière en concert. Après c’est têtre aussi parce que c’est çà finalement la photo de concert, que de figer l’artiste dans sa prestation. Que de figer ces vibrations dans un silence sur papier glacé.
Et puis par définition, la photographie, c’est capturer les ondes lumineuses.
Ce qui me permet de rebondir sur la vidéo. Après de par mon expérience, je vois de plus en plus le métier de photographe de concert tendre vers des captations de concerts ou des reportages live pour justement « capturer » ces vibrations. La vidéo sur les reflex est donc amplement justifiée et permet de capturer « une atmosphère et des vibrations physiques ». Après pour ou contre la vidéo, c’est un autre débat.
Si quelqu’un veut ajouter quelque chose n’hésitez pas !