L’institut Smithonian a annoncé l’ajout de 2,8 millions d’images de son immense collection dans le domaine public. Les images numérisées en haute résolution en provenance de son immense collection sont donc disponibles pour tous désormais.
La numérisation massive des photographies, livres, documents était un sujet majeur il y a une dizaine d’années. Google lançait alors la numérisation massive et gratuite des grandes collections du monde gratuitement. Et les débats sur les partenariats avec Google sur la numérisation faisaient alors couler beaucoup d’encre.
Depuis, la numérisation massive des grandes collections continue, avec deux objectifs majeurs : préserver un patrimoine unique et parfois fragile de la disparition, ainsi que mettre ces connaissances à portée de tous, en quelques clics.
Et dans ce domaine, l’institut Smithonian vient d’annoncer la mise à disposition dans le domaine public d’une grande quantité d’images, issues de la numérisation de ses collections. Elle est diffusée sous formes d’images en haute résolution et d’images en 3D.
L’institut Smithonian : un patrimoine inestimable
L’institut Smithonian doit son nom à James Smithson (1765–1829), chimiste et minéralogiste, qui a fait don de sa fortune aux Etats-Unis pour créer l’institution Smithsonian, un établissement dont la mission est « l’accroissement et la diffusion des connaissances parmi les hommes ».
Désormais, cet institut regroupe pas moins de 19 musées aux Etats-Unis. C’est aussi 9 centres de recherche, des bibliothèques et des archives, ou encore le Zoo National Smithonian à Washington regroupant 390 espèces, et ouvert toute l’année en accès gratuit.
En 174 ans d’existence, l’institut a accumulé dans ses archives 155,5 millions d’artefacts, spécimens, données et images. Elles couvrent arts, sciences humaines, en passant par la science et l’ingénierie. 146 millions de ces archives sont hébergées au National Museum of Natural History. Cette collection contient aussi 2,2 millions de livres. Les archives de l’institut sont donc une véritable mine d’or scientifique et un trésor historique.
2,8 millions d’images dans le domaine public
Fidèle à sa mission de qui est de regrouper mais aussi de diffuser librement le savoir accumulé, l’institut Smithonian a donc mis à disposition de tous pas moins de 2,8 millions d’images, disponibles pour tous.
Afin de faciliter la diffusion de ces images, l’organisation donne non seulement le droit à chacun d’utiliser, réutiliser et transformer sans aucune restriction et gratuitement ces ressources. Mais l’institut rend aussi leur accès extrêmement simple grâce à l’ouverture d’une plateforme en ligne pour y accéder.
L’institut annonce 200 000 numérisations supplémentaires courant 2020. Et l’effort de numérisation continuera sur cette immense collection estimée aujourd’hui à 155,5 millions d’éléments.
Une utilisation sans restrictions encouragée
Alors que le mouvement de numérisation concerne désormais tous les grandes archives historiques du monde, L’institut Smithonian se distingue des autres acteurs culturels en donnant un droit de modification sans aucune limite aux archives numérisées.
Ces 2,8 millions d’images sont en effet diffusées sous licence Creative Commons Zero, licence qui supprime toute restriction d’utilisation. Cela permet de réaliser n’importe quelle modification, et de se servir de ce matériel comme base pour des projets de tout type.
L’institut Smithonian pousse d’ailleurs à cette utilisation. Il a par exemple mis en avant le travail d’artistes comme Amy Karle, présenté au National Museum of Natural History, et ses sculptures 3D. Vous pouvez retrouver son travail à cette adresse.
Dans le même esprit, le duo d’auteur et illustrateur Jon Scieszka et Steven Weinberg proposent “How to Make a Collagasaurus”. Il s’agit d’un livret pratique invitant les enfants à transformer les collections Smithsonian en de nouvelles formes d’art loufoques. L’approche fait écho à leur livre pour enfants 2019, AstroNuts. Il présentait un casting de personnages maladroits et colorés assemblés à partir d’images du lancement en libre accès du Rijksmuseum en 2013.
Source : Institut Smithonian
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