International Women in Photo Association et Tbilisi Art Fair dévoilent les six ganantes de leur concours photo Challenge 2024.
L’association française International Women in Photo a annoncé les 6 gagnantes de leur premier concours organisé conjointement avec la Tbilisi Art Fair.
L’appel à contribution a eu lieu du 16 février au 16 mars 2024 à destination exclusive des photographes d’Arménie, Azerbaïdjan, de Biélorussie, de Géorgie, de Moldavie, et d’Ukraine. Près de 150 artistes ont présenté leur travail.
La sélection a été organisée par un jury international constitué de professionnels du monde de l’art et de la photographie :
- Dina Oganova : photographe documentaire, auteur, et enseignante
- Raphaël Pic : rédacteur en chef du Quotidien des Arts
- Éric Schlosser : directeur artistique de Tbilisi Art Fair
- Sandra Saito : membre du board et responsable des prix à l’IWPA
- Evija Kotan : directrice adjointe du bureau Politique, presse et information, Délégation UE en Géorgie
Les lauréates
La gagnante
Lela Panchvidze (Géorgie) Unanswered Questions – série « Le passé n’est jamais mort. Il n’est même pas passé », William Faulkner
« Prises en 1983, mes photos noir et blanc d’Abkhazie contrastent fortement avec mon récent travail en couleur. Depuis la guerre de 1992-1993, la distance autrefois étroite entre ces lieux semblent maintenant insurmontable. Ces vieilles photos posent de poignantes questions sur les frontières, nos chers disparus, et les paysages qui n’existent plus. A travers ces juxtapositions, je cherche à renouer avec de merveilleux souvenirs et à reconnecter des êtres chers à leur lieu d’origine. »
Mention Spéciale
Veronika Mol (Ukraine) Recovery – série
La série Recovery montre le parcours de Veronika Mol pour retrouver de la force parmi le chaos apporté par la guerre. Ses images symbolisent son « grandissement » intérieur ainsi que sa résilience, alors qu’elle capture le désespoir entrelacé d’espoir et explore la vulnérabilité. Par le biais du montage photographique, l’artiste souhaite transmettre des expériences transformatrices. En se connectant avec des agrafes, Veronika Mol témoigne du pouvoir de la convalescence. Les polaroïds, pliés et froissés, reflètent notre complexité humaine commune.
Les Finalistes
Olia Koval (Ukraine) 12 Frames – série
Dans 12 Frames de 2023, Olia Koval documente l’adaptation, la capacité d’amasser, les changements d’environnements, mais aussi l’unité contre un ennemi commun en temps de guerre. Dans un format cinématique obtenu avec un appareil moyen-format, la série explore les transformations des paysages et les combats des populations vulnérables. Ces panoramas non édités, mesurant chacun 80x 6 cm, offrent un portrait cru de la vie au milieu des conséquences de la guerre.
Lali Binyatova (Azerbaïdjan) Masalli – série
Retournée à Baku à l’âge de 16 ans avec sa mère, Lali Binyatova pleure, pendant la pandémie, la perte de son père (un modèle pour elle) à Masalli, le berceau de la famille. Résignée à sa nostalgie, elle y retrouve réconfort et un but derrière l’objectif. En s’immergeant dans son récit familial à travers la photographie argentique, elle retrouve des parents depuis longtemps perdus de vue et se plonge dans la mystique de Masalli. Pendant quatre années, ce projet n’a pas seulement capturé son héritage, mais a également révélé une part d’elle-même qu’elle avait longtemps cherché à redécouvrir.
Ekatarina Koldaeva (Biélorussie) Search for New Routes– série
“Depuis que j’ai quitté la Biélorussie en 2021, je suis constamment à la recherche de nouveaux itinéraires et de la définition de « chez soi », ne passant souvent pas plus d’un mois dans une ville. Ces photos, prises entre 2021 et 2023, documentant mon voyage, accompagnées de cartes postales envoyées à des proches, fusionnent le documentaire et l’auto-fiction. À travers ce projet multidisciplinaire, j’explore l’essence de la “maison’, en me demandant si c’est un lieu ou les gens qui la définissent.”
Tamar Grigolishvili (Géorgie) Halcyon (That dog won’t hunt) – série
Inspirée par La Bataille d’Anghiari de Léonard de Vinci et la bataille de Didgori (1121), cette série se déroule principalement sur le mont Didgori (Géorgie), où paradoxalement solitude et sérénité règnent. Contrairement au chaos de la bataille, Tama Grigolishvili cherche à capturer le calme de l’après-conflit, en dépeignant des lieux abandonnés et la résilience que l’on trouve dans la solitude. Cette série sert à documenter l’expérience humaine, incitant les spectateurs à faire face aux conséquences des conflits tout en trouvant du réconfort dans la désolation.
Toutes les photos sont à découvrir sur le site de l’association International Women in Photo
Source : IWPA
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