Dans une exposition présentée au Goethe Institut de Paris, Katharina Gaenssler (plus d’informations sur son site) à travers une installation éphémère, se penche sur les thématiques de l’évanescence et du souvenir, de la documentation et du stockage de la mémoire. Une œuvre monumentale composé de plusieurs centaines de milliers de photos et de 21 écrans. Du 17 septembre au 1er novembre. (Photo d’ouverture : Simulation Bildvorhang © Katharina Gaenssler)
Katharina Gaenssler crée des installations spatiales, le plus souvent temporaires, en explorant un lieu, son architecture et son histoire. Après avoir étudié le travail de l’architecte du Goethe-Institut de Paris, Rainer Schell, l’artiste a conçu une création spéciale pour l’Institut parisien : une intervention tridimensionnelle sous la forme d’un rideau pictural. Quand, après trente années de carrière, Rainer Schell a mis fin à sa profession, il a totalement détruit ses archives. Il a simplement regroupé une petite sélection de ses textes et dessins dans le recueil 30 ans d’Architecture destiné à quelques ami·e·s et connaissances.
Dans son installation sur-mesure pour le lieu, Katharina Gaenssler met en regard ce recueil et ses propres archives qu’elle dévoile au public. Elle y présente toute sa « mémoire ». D’une part, sous forme de présentation numérique sur 21 écrans d’une sélection de ses livres-objets et d’autre part, à travers une installation multi-strate et complexe d’un rideau d’environ 80 mètres de long dévoilant plusieurs centaines de milliers de photos.
Tandis que Rainer Schell préconise de « se délester du passé », de se « réduire », le travail de Gaenssler consiste à collecter, accumuler et donner une dimension plus large à des souvenirs. L’utilisation de ses propres archives photographiques à la manière d’une partition, ainsi que la « récupération » de certains vestiges et fragments de ses installations – bien que seulement temporaires – sont partie intégrante du travail de Katharina Gaenssler.
Après sa formation d’orfèvre, Katharina Gaenssler travaille depuis vingt ans dans le domaine de la photographie. Dans le cadre de son travail artistique, elle a principalement créé des installations murales et des livres-objets. L’essentiel de ses travaux est axé sur les lieux de production et de présentation de l’art, sur l’éphémère et le caché. Dans les années 2003 à 2015, elle crée un grand nombre d’installations photographiques : des images murales, parfois composées de milliers d’impressions au laser, collées sur les murs d’une salle d’exposition. Toutefois, ces dernières années, le matériel photographique a également été utilisé comme papier peint, tapis (picturaux) ou dans l’impression textile, par exemple en tant que revêtement mural. L’œuvre relie toujours l’image à l’espace dans laquelle elle est exposée. De cette façon, l’installation connecte l’architecture du lieu à un contenu imagé spécifique.
Vernissage le 17 septembre à 19h en présence de l’artiste.
Source : Goethe Institut
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