Né en 1986, Kevin Faingnaert vit et travaille à Gand, en Belgique. Après une formation en sociologie, il a décidé de se consacrer à la photographie et considère sa pratique comme une forme de documentaire social qui se concentre sur des communautés vivant en marge de la société.
Texte : Eric Karsenty – Photo : Kevin Faingnaert
Tiny Iron, Dynamite Kid, The Silver Bullet, Joe E. Legend… les catcheurs photographiés par Kevin Faingnaert dans sa Belgique natale ont des noms de héros de foire. Depuis février 2015, Kevin les suit dans les coulisses de ce monde étrange et coloré, évoluant dans des gymnases improbables, loin de l’éclat et du glamour de leurs cousins américains. Posant comme des statues de muscles ou pris dans l’instantané de leur représentation théâtrale, ils apparaissent comme des icônes dérisoires.
Kevin s’intéresse aux marginaux en tout genre, sûrement une déformation de ses études de sociologie. C’est ce qui l’a conduit à fréquenter la petite communauté de l’écovillage de Matavenero, dans des montagnes isolées, au nord-ouest de l’Espagne. Un village peuplé de gens vivant en harmonie avec la nature, en toute indépendance. L’occasion de réaliser une série de paysages et de portraits sensibles et attachants. La marge encore avec les Banger Days, ces courses de voitures déglinguées où les tôles froissées voisinent des visages cabossés, que Kevin Faingnaert photographie avec empathie.
Une sélection de la série Catch de Kevin Faingnaert :
C’est en avril dernier que nous avons découvert le travail de Kevin Faingnaert, que l’on présentait dans un article publié sur le site de Fisheye. Quelques mois plus tard, son portrait du catcheur Tiny Irons, tiré de sa série « Catch », faisait la couverture du numéro 20. Cette série à l’écriture très puissante est présentée depuis le 21 janvier au festival Circulation(s).
Le site de Kevin Faingnaert : www.kevinfaingnaert.com
L’intégralité de la série Catch
Le festival Circulation(s)
Via Fisheyemagazine.fr
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