Du 9 avril au 8 mai, Kyotographie 2022 a lieu au Japon. Cette année le thème est « ONE » : l’individu qui fait partie d’un tout, pour un monde pacifique post-pandémie. De Guy Bourdin à Irving Penn, en passant par Maïmouna Guerresi, artiste italo-sénégalaise et la série « Contaminations » de Samuel Bollendorff, le programme met en avant des noms qui traduisent les envies et les orientations de la photographie internationale. (Photo d’ouverture : © The Guy Bourdin Estate 2022/Courtesy of Louise Alexander Gallery)
Le festival international de photographie Kyotographie célèbre son dixième anniversaire sur le thème « ONE ». « Un est dix » énonce un dicton bouddhiste qui exprime l’idée que ce qui est unique, en intériorisant l’extérieur, devient immédiatement une incarnation du tout, et ne se positionne avec les autres que par cette attitude englobante. « Un » représente l’individu et « Dix » est le nombre de l’intégralité, représentant le tout.
Kyotographie 2022 souhaite célébrer l’existence unique de chaque personne et notre diversité collective. Pour les curateurs, « ONE » sera peut-être l’occasion de redémarrer, en reconnectant les personnes et en cherchant à faire renaître un monde pacifique post-pandémie.
« En 2022, une autre guerre a commencé. Les tentatives de justification de la guerre sont inconcevables : la guerre n’est jamais la solution. Les expériences amères de l’humanité dans le passé nous ont appris que des vies ne devraient jamais être sacrifiées au nom d’une cause totalitaire qui prétend faussement être représentative de l’ensemble » annoncent les organisateurs du festival.
Le festival créé par Lucille Reyboz et Yusuke Nakanishi en 2013 se tient dans un cadre idyllique, dans la vieille ville de Kyoto. Comme depuis le début, Kyotographie veut tisser un lien entre les enjeux qui traversent le monde et la culture ancestrale japonaise.
Au programme, des rétrospectives sur les photographes de mode surréalistes Irving Penn et Guy Bourdin. Une exposition est consacrée à l’italo-sénégalaise Maïmouna Guerresi et d’autres aux travaux de Samuel Bollendorff ainsi que des photos d’Isabel Muñoz, Min Tanaka, Gembey Yamaguchi, Prince Gyasi ainsi que Yuka Takasu et Ikko Narahara.
Le World Press Photo a été également convié avec une exposition qui illustre le pouvoir des peuples en photographies de 1957 à nos jours. Le festival rend hommage à dix femmes photographes japonaises : Yukari Chikura, Noriko Hayashi, Mayumi Hosokura, Ariko Inaoka, Ai Iwane, Momo Okabe, Harumi Shimizu, Mayumi Suzuki, Hideka Tonomura et Tamaki Yoshida.
Le festival construit donc un pont entre l’artisanat photographique et les nouvelles technologies dans un cadre entre bâtiments historiques et modernes. « Notre objectif est de présenter un festival de photographie aux multiples facettes que l’on ne trouve nulle part ailleurs qu’à Kyoto » affirment les organisateurs.
Source : kyotographie.jp
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