La beauté fragile des glaciers en photos

La Galerie Hegoa met en avant le travail de Philippe Alexandre Chevallier, photographe des glaciers en danger. Jusqu’au 2 mars. (Photo d’ouverture : © Philippe Alexandre Chevallier)

Un engagement pour la sauvegarde de l’environnement

Déjà exposé à la Galerie Hegoa pour son travail photographique sur l’Afrique Australe, Philippe Alexandre Chevallier propose, jusqu’au 2 mars, une nouvelle série, issue de son voyage à Scoresby Sund, un ensemble de fjord situé au Groenland. Nathalie Atlan Landaburu, galeriste, a décidé à travers cette exposition d’adresser un message fort de préservation de la nature et à travers les images de ce photographe naturaliste, de susciter une prise de conscience chez le visiteur.

« De la chaleur des dunes d’Afrique, à la transparence étincelante des glaces         du Groenland, Philippe Alexandre Chevallier nous offre le message vital d’une beauté fragile et éphémère qu’il immortalise au travers de sa photographie » explique Doris Bigio, de Climate Force Global Ambassador, partenaire de l’exposition. Et elle rappelle que la prise de conscience est d’autant plus nécessaire que désormais, le 22% des ressources pétrolières mondiales se trouvent en arctique et que donc le réchauffement climatique et la fonte de la banquise risque bien de provoquer un bouleversement de la vie dans cette région, fomenté par l’exploitation industrielle.

Un regard photographique esthétique et politique

Le regard du photographe est avant tout esthétique : il sublime cette nature vierge et imposante, jouant avec des reflets de lumière impressionnants et construisant des tableaux immersifs. Mais c’est aussi un regard humain et intellectuel, à la fois guidé par l’envie de comprendre et de raconter la vie des populations locales à la fois par celle d’analyser les conflits géopolitique à l’oeuvre derrière la conquête de l’arctique.

La thématique de la mémoire est centrale dans le parcours d’exposition : les glaces sont ici vues comme une archive naturelle de notre planète. Elles gardent en leur sein des éléments naturels, gazeux, animaux, des repères historiques qui risquent bien de disparaître à jamais à cause de la crise environnementale en cours.

« Au milieu de ce désespoir glacé, un bateau nous rappelle que la nature est plus grande que chacun d’entre nous. On songe aux grands explorateurs d’il y a moins de cent-cinquante ans, les Shackleton, les Charcot, les Paul-Emile Victor. Ils furent les découvreurs de ces beautés glacées et inhospitalières qui savaient se faire admirer et respecter. » commente le journaliste Alain Wieder d’ARTE au sujet de cette exposition.

Avec Mémoires des glaces, la Galerie Hegoa porte un message humaniste, le récit vital d’une mémoire fragile et éphémère.

Jusqu’au 2 mars à la Galerie Hegoa.

Source : Galerie Hegoa