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La Chine vue par Cartier-Bresson

Du 15 septembre 2019 au 2 février 2020, l’exposition Chine 1948-1949|1958 à la Fondation Henri Cartier-Bresson met en avant l’incroyable travail de photojournaliste en Chine d’Henri Cartier-Bresson. (Photo d’ouverture : Gold Rush. Derniers jours du Kuomintang, Shanghai, 23 décembre 1948. © Fondation Henri Cartier-Bresson / Magnum Photos)

Le 25 novembre 1948, Henri Cartier-Bresson reçoit une commande du magazine Life pour faire un reportage sur les « derniers jours de Pékin » avant l’arrivée des troupes maoïstes. Venu pour rester deux semaines, il prolongera son voyage pour y séjourner finalement dix mois, pendant lesquels il assistera à la chute de la ville de Nankin tenue par le Kuomintang, puis contraint de rester à Shanghai sous contrôle communiste pendant 4 mois, et quittant la Chine quelques jours avant la proclamation de la République populaire de Chine (1er octobre 1949).

Tôt le matin, dans la Cité interdite, dix mille nouvelles recrues sont rassemblées pour former un régiment nationaliste. Pékin, décembre 1948. © Fondation Henri Cartier-Bresson / Magnum Photos

Cette expérience se révèle fondatrice pour le photographe, qui sans en avoir pleinement conscience, contribue à l’essor du photojournalisme. Au fil des mois, ses images connaissent un grand succès autant grâce au magazine Life que par le biais de publications comme Paris Match, journal qui vient d’être fondé. Ce sont des témoignages rares d’un mode de vie méconnu et de l’instauration d’un nouvel ordre politique qui sera déterminant pour les sorts du monde.

Près de la Cité interdite, un simple d’esprit dont la fonction est d’accompagner les mariées en palanquin, Pékin, décembre 1948. © Fondation Henri Cartier-Bresson / Magnum Photos

Ce reportage arrive dix-huit mois après la naissance de l’agende Magnum, que Cartier-Bresson a fondé à New York. Il officialise une nouvelle façon de faire de la photo sur le terrain, moins statiques et événementialisée. Un style poétique, qui raconte plus qu’il n’illustre, qui s’intéresse aux personnages et laisse une partie d’interprétation à celui qui regarde, tout en se focalisant sur la construction d’un cadre équilibré. Cette série, prise entre 1948-1949, reste l’une des plus célèbres et remarquables du photographe. Les livres Images à la sauvette (Verve, 1952) et D’une Chine à l’autre (Delpire, 1954), préfacé par Jean-Paul Sartre, confirment ce succès et sont le point de départ d’une révolution photographique.

Meeting culturel au Canidrome de Shanghai, 4 juillet 1949. © Fondation Henri Cartier-Bresson / Magnum Photos

Le reportage de 1958, année pendant laquelle Cartier-Bresson retourne en Chine, dépeint un quotidien réaliste, sans tabous, en mettant l’accent sur les aspects les plus tragiques de la dictature communiste, de l’exploitation humaine à l’extrême pauvreté. Encore une fois, le succès international est immédiat.

L’exposition Chine 1948-1949|1958, du 15 septembre 2019 au 2 février 2020, affiche 114 tirages issus de ces années prolifiques et intenses. Un ouvrage, Henri Cartier-Bresson : Chine 1948-1949|1958 par Michel Frizot et Ying Lung Su, sera publié aux éditions Delpire.

Source : Fondation HCB

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