La Fondation Manuel Rivera-Ortiz à Arles accueille une exposition de Christine Turnauer, La Dignité des Gitans, des photos prises entre 2011 et 2016 qui retracent l’histoire du peuple gitan. Du 15 avril au 9 juin à la Fondation Manuel Rivera-Ortiz. (Photo d’ouverture : © Christine Turnauer)
L’exposition de Christine Turnauer La Dignité des Gitans, du 15 avril au 9 juin à la Fondation Manuel Rivera-Ortiz de Arles, se compose d’une série de photos prises entre 2011 et 2016 retraçant l’identité gitane. La photographe voyage d’abord en Inde, où l’on retrace les racines des Gitans, puis en Europe de l’Est où ses nombreux voyages l’ont amenée en Roumanie, en Bulgarie, en Hongrie, au Kosovo et au Monténégro. Inspirantes et émouvantes, les photos se concentrent sur une grande variété de métiers constituant des ponts entre l’Inde et les pays de l’Est. Une deuxième partie de l’exposition sera constituée de la série Hommage à ses amis gitanos, prise essentiellement à Arles.
Ayant débuté dans la photographie en tant qu’assistante de Frank Horvat dans les années 1970, Christine TUrnauer développe une approche anthropologique qui l’emmène à la rencontre de cultures et de peuples autour du monde. Le portrait est son langage de prédilection, déjà exploité dans sa série autour des danseurs traditionnels nord-américains, prise dans les années 1980 lorsqu’elle émigre au Canada. Par la suite, elle voyage au Japon, en Roumanie, en Ethiopie, à Jérusalem, en Inde, en Grèce et en Mongolie. Son travail Présence a été également publié chez Hatje Cantz et a fait l’objet d’une grande exposition rétrospective à Vienne en 2014 et à Arles en 2018. Avec ce projet photographique autour de la dignité des gitans, elle reparcourt son amitié avec les gitans rencontrés en 2018 à Arles et en, Camargue.
Christine Turnauer a un œil particulier pour cerner l’individualité de chacun. Cette phrase de Diane Arbus l’a guidée tout au long de son parcours : « Tout ce qui a jamais existé dans le monde, a toujours distingué de tous les autres, c’est ce que j’aime : la différence, l’unicité de toutes les choses ( … ) je vois quelque chose qui semble merveilleux. Je vois le divin dans les choses ordinaires. »
Fascinée par les gens, la photographe fait preuve d’une générosité particulière dans le regard qu’elle pose sur le monde. Une pluralité d’expériences se déploie face à son objectif à travers ces portraits minimalistes et puissants. Il n’y a que quelques centimètres de distance entre elle et ses modèles. Comme elle le livrait en 2016 au blog de Sheherazade Hamid, sa photographie c’est du « face à face ».
La Dignité des Gitans est aussi un livre, qui a été publié en Europe en 2017 aux éditions Hatje Cantz et aux Etats-Unis en 2018 (D.A.P Publishing).
Source : mrofondation.org
0 commentaire
Ajouter le vôtre